The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart par trevorReznik

Il n’y a qu’à voir le le nombre de notes, incroyablement bas, décerné à cet album de Sepultura pour juger de la perte d’intérêt progressive dont souffre le groupe au fil des années.
Au plus fort de leur succès commercial et critique à la sortie de Roots en 1996, la formation se sépare de son chanteur Max Cavalera, qui va rebondir en donnant naissance à Soulfly.
Et dès 1998, à la sortie du très convaincant Against, malgré les efforts du très bon hurleur Derick Green, le fer de lance du métal brésilien va commencer à galérer pour conserver sa place et faire valoir sa légitimité. Il aura beau sortir des albums beaucoup plus honnêtes que ceux de l’ex-chanteur (perso, en plus d’Against, j’ai jeté une oreille attentive sur «Dante XXI» et sur ce «The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart»), le constat semble gravé dans le marbre : il y aura toujours des pisse-froids pour clamer l’inévitable «c’était mieux avant» alors même qu’ils n’auront pas fait l’effort de lui donner une seule chance.
Tant pis pour eux. Pour les autres, n’hésitez pas à tester ce nouveau brûlot dont plusieurs titres (The Bliss of Ignorants, The Age of the Atheis, Da lama ao caos) auraient pu sans problème figurer sur Roots, même si le groupe prouve sur le reste de la galette qu’il n’a pas oublié de faire évoluer sa musique depuis.
Et puis, le nouveau batteur recruté est une énorme (bonne) surprise : il a un jeu très puissant qui convient parfaitement au son du groupe et sa frappe n'est pas sans rappeler celle d'un certain Igor Cavalera.