The Residents ont plus vocation à être qualifiés de collectif artistique global que comme groupe de musique en tant que tel.
Leur musique est une expérience. En l'occurrence, celle d'un voyage vers des morceaux de musiques familiers, qui sont déjà des standards à la sortie de cet album, qui ne sont pas les leurs, et qui sont sonorement collés les uns aux autres mais également détournés, mais pas complètement. Il ne s'agit pas de caricature, mais plutôt d'une sorte de volonté dadaïste ou surréaliste (d'aucuns diraient post-moderniste, pour se rapprocher de la période) de déconstruire nos repères musicaux par la même où ils naissent.
Vous reconnaitrez Hey Jude ou Let's twist again, Light my fire ou Round around the clock assez facilement. Ce sont clairement ces titres, ce sont même les interprétations des originaux, mais noyés et triturés pour dire autre chose. Cela a sans doute vocation (mais je me contente d'émettre une hypothèse) à nous dire que ce qu'on croit des mélodies géniales ne le sont que parce qu'elles rassemblent des foules avec peut-être pas beaucoup d'autres objet que de divertir.
Bref, une expérience marquante, mais il faut plus le voir comme une oeuvre d'art contemporaine que comme une création musicale.