18 ans

To Lose My Life...

Lorsque j’ai découvert To Lose My Life... de White Lies, j’étais à une période de ma vie où je faisais mes premiers pas dans l’univers de la musique. Je commençais à m’ouvrir à mes premiers amours musicaux — The White Stripes, The Killers — et, sans trop savoir pourquoi, j’avais décidé d’acheter cet album. Aujourd’hui encore, j’en garde une certaine nostalgie, comme un souvenir figé d’une époque où chaque découverte musicale avait un goût de révélation.

L’album n’a rien de révolutionnaire, mais il dégage une vraie cohérence, à la fois dans sa production et dans sa construction musicale. On sent un groupe jeune mais déjà conscient de la direction qu’il veut prendre. Les morceaux s’enchaînent avec une certaine élégance, sans jamais donner l’impression d’un collage maladroit.

Je ne peux pas vraiment juger les paroles — mon attention s’attache rarement aux textes quand ils sont en anglais — mais l’interprétation, elle, m’a toujours marqué. Le chant, parfois jugé monotone, fait selon moi partie intégrante de l’identité du groupe. C’est même ce qui rend White Lies reconnaissable entre mille : cette voix à la fois distante et habitée, qui flotte au-dessus des guitares et des nappes synthétiques.

Musicalement, le groupe puise clairement dans ses influences — post-punk, new wave, rock alternatif — sans toujours parvenir à s’en détacher complètement. Pourtant, il réussit à en tirer l’essentiel pour livrer un premier album solide, homogène et surtout agréable à écouter du début à la fin. To Lose My Life... n’est peut-être pas un chef-d’œuvre, mais il reste un disque sincère, attachant et porteur d’une vraie atmosphère.

Pour moi, c’est un 8/10 bien mérité — autant pour ce qu’il est que pour ce qu’il représente : un morceau de ma jeunesse musicale, que je prends toujours plaisir à redécouvrir.