Cette fois, Les Restos écoeurent.
Comme chaque année, les Enfoirés reviennent en nombre. Une fois n'est pas coutume, ils se sont surpassés. Nous infliger pareille ignominie aura au moins le mérite de légitimer le nom qu'on leur donne. Attention, loin de moi l'idée de sonner la charge contre le projet et/ou les idées défendues. J'aime Coluche, j'aime l'altruisme. J'aide mon prochain et mon précédent quand je le peux, et je continuerai à le faire dans la mesure du possible. Mais pas comme ça.
Lorsqu'on s'entoure d'un certain nombre de véritables auteurs - pas tous, loin s'en faut, mais quand on a Zazie dans ses rangs par exemple, qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y a pas de parolier digne de ce nom dans l'assemblée - et qu'en plus on s'adjoint les services de Monsieur Goldman himself, on est en droit d'attendre un minimum de profondeur dans le texte, comme l'on peut s'attendre à un minimum d'harmonie au moment de l'énoncer en chanson, porté par quelques voix reconnues. Rien de tout cela ici. C'est plat. C'est creux. Ce n'est même pas entraînant, ou stimulant de quelque manière que ce soit. La troupe est parvenue à créer un hymne désagréable, véhiculant un nombre de clichés aberrant, le tout avec une telle pauvreté dans le choix des mots, dans la "composition" (je mets entre guillemets tant le terme me semble inapproprié face à la simplicité et la facilité de l'ensemble) musicale, que les mots me manquent, justement. La désactivation des commentaires sous la vidéo officielle Youtube ainsi que l'écrasante majorité de "je n'aime pas" en disent d'ailleurs long sur la réception par le public. Nuff said.
Un texte pauvre caché sous une rythmique et des sonorités de (mauvais) Daft Punk (oui "Get Lucky", exactement). Tout était dit Jean-Jacques, c'était pas la peine de revenir pour ça. Ce que tu nous sers, c'est pas d'l'amour. Tu sais quand la musique est bonne ? Pas là.