Fatiguée
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le 21 févr. 2021
7 j'aime
Du temps où je pouvais encore le prétendre, j'entretenais un semblant d'amitié (soit une relation où jamais la possibilité de s'entretuer n'avait mutuellement été envisagée), qui ne s'appuyait que banalement sur la fréquentation du même bureau de tabac, avec un type spécial mais un peu chelou. Les brefs signes de tête de politesse avaient progressivement laissé place à des échanges plus fournis dont l'étrange familiarité ne pouvait s'expliquer que par ce qu'il nommera plus tard "une connexion spirituelle". L’ambiance des discussions se fit rapidement très solennelle, triste et désabusée sur ce qu'il appelait, du haut de ses quelques années d'expérience de plus que moi, "tous ces gens fake qui croient avoir réussi", "ce système qui nous baise et nous manipule" et "cette société où y a plus de meufs bien". Je ne pouvais pas être indifférent à l'époque à cette assurance de la lucidité, à cette conviction de la pureté face à "cette chienne de vie".
Les années passaient et mes retours occasionnels au bercail donnaient lieu encore et toujours à la même rencontre et à la même discussion avec la même petite musique, c'était à chaque fois l'occasion pour moi de me ressourcer en pureté et en lucidité avant de retourner me prostituer pour le grand capital avec pour seule consolation de savoir qu'il existait au moins dans cette époque de merde un havre de pureté assis en bas à gauche du bureau de tabac et occupé à taxer des clopes.
Avec le temps la société a réussi à avoir non seulement mon slip mais également mon anus, et celui-ci étant désormais sérieusement dilaté par ma fréquentation du monde capitaliste, je me trouvai de moins en moins sensible à la profondeur de ma fameuse rencontre périodique. C'était comme si, dans la nuit noire de nos rêves brisés, je m'en battais les couilles en fait. Je m'en rendis compte lors de ce qui était sans doute pour moi la dernière fois, où je n'ai pu afficher qu'un sourire crispé de gêne et d'impatience pendant ces quelques longues minutes et où je demandais en rebroussant chemin, plus léger de cœur et de deux clopes : et s'il avait juste pas baisé depuis 28 ans ?
Créée
le 27 févr. 2021
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le 21 févr. 2021
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Alors, j'écris une très courte critique pour exprimer deux petites choses, la première c'est que si le style du bro Hugo vous plait déjà, ceci est de loin son meilleur album. MAIS, il y a quelques...
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