Mitigé.

Au début, je voulais écouter cet album juste pour faire plaisir à ma mère, fan de TF1 et de tous les artistes qui en sortent chaque année, artistes dont j'éprouve une haine grandissante chaque fois que les Victoires de la Musique sont diffusées.

Après un premier album sorti il y a trois ans, dont les textes, pas franchement folichons, Vianney surprend avec cet album éponyme. On sent beaucoup plus de personnalité, et ce dès le premier titre, Sans Le Dire. Bon, nous sommes toujours dans la ballade amoureuse qui a fonctionné (ou pas) dans le premier album.

Vianney, toujours avec sa guitare, propose des morceaux plus mélodiques, plus travaillés, avec plus de profondeur tant au niveau des morceaux que des textes. On en tient pour preuve le premier morceau de l'album, qui évolue, commençant avec une simple guitare, puis en ajoutant du violon, de la batterie.

Les textes sont certes plus travaillés. Plus de maturité pour le jeune artiste ? Peut-être. La thématique, pourtant, n'a pas changé. Nous sommes toujours dans la chanson d'amour, mais il faut croire que c'est ce qui plait. Thématique qui reste sans originalité sur toutes les chansons... On apprécie cependant le choix des mots, des vers, à la fois très simple mais dont la composition est digne d'un vrai poète (pour ceux qui viennent de Bac L, on se rappellera des cours sur les assonances, sur les synesthésies, les métaphores et tous ces trucs utilisés ici). C'est donc à la fois très simple et très travaillé. Accessible et pointilleux. Il faut quand même être assez tolérant à l'écoute de textes à la Le Fils à Papa, certes poétiques, certes métaphoriques, mais qui poussent justement la métaphore un peu trop loin... Sois ma carotte ?... On perd un peu le fil (bon, on sort d'un album où le post-adolescent hurle "Je suis une cruche", donc bon...)

Onze façons différentes de parler d'amour. Est-ce qu'on se lasse ? Difficile à dire à travers cette diversité des textes et des mots, un peu moins des airs. Pour moi, cet album mérite un 6, un six de mauvaise foi, descriptif de ma haine des "Artistes TF1", mais représentatif du respect que j'ai de Vianney et de son côté poétique. Un album assez mitigé, à la fois très proche de ce qu'on connait déjà dans la variété française, à l'instar de Grégoire entre autres, mais qu'on prend toujours un plaisir non assumé à écouter quand on est en voiture - voiture de nos parents - et qu'on tombe sur Nostalgie ou Chérie FM.