Quand Foo Fighters atteint le nirvana (wtf ?), ça donne ça !
Wasting Light semble avoir été enregistré d'une façon si sereine et chaleureuse, qu'il en est réellement éblouissant. Fort de la production et de l'aide des anciens Pat Smear (qui a quitté le groupe depuis la sortie du deuxième album), Krist Novoselic, et le fameux Butch Vig qui a réalisé Nevermind, Foo Fighters a pu enregistrer cet album avec une confiance absolue. Sans fioritures, sans bavures, il défonce sans problème tous les albums précédents, tant dans sa forme que dans son fond. Une renaissance totale du groupe, aucune trace de lacunes des albums précédents, Wasting Light tente de côtoyer la perfection à chaque piste, à chaque riffs, en gardant une cohérence, une harmonie de tous les instants. La tête froide et les idées plus fraîches que jamais, Foo Fighters se transcende, pour un résultat renversant.
La production est évidemment au firmament, et ça s'entend dès les premiers riffs énormes de Bridge Burning. Le groupe de Grohl nous régal de sa bonne humeur et de son professionnalisme au fil des titres, tour à tour mélodieux, heavy, pop/rock et enivrants. Rope est d'une classe monstrueuse, aussi bien dans les refrains que dans les couplets. Dear Rosemary et Arlandria, les meilleurs chansons pop de toute la carrière du groupe, et pourtant pas taillées comme des singles. Du heavy délirant de White Limo, en passant par la maitrise pop/rock de These Days, tout est sacrément bien amené. Même les morceaux de seconde zone on va dire, sont en fait de pures pépites. Je pense à Miss the Misery, ou A Matter of Time, qui restent dans la très belle performance, sans jamais une seule chute de... de frame rate (n'importe quoi je sais). Back & Forth possède quelque-chose d'épique, comme la globalité de l'album, avec des accords heavy superbement placés.
Et que dire des deux derniers morceaux si ce n'est que ce sont des chansons qui prennent au tripes. I Should have Know, seule chanson sentimentale de tout l'album, semble être la pour apaiser le reste, dans des passages poignants et puissants, et pour finir en beauté : Walk.
Et la vraiment, on se dit que touché par la grâce, Foo Fighters termine en apothéose son formidable album. Aucune fausse note, juste une énorme sincérité, une générosité incroyable, et la volonté de faire le meilleur album possible, Dave Grohl et ses compères peuvent se féliciter de cette réussite totale.
A côté de The Colour ans the Shape, Wasting Light constitue certainement le plus bel album de toute la carrière du groupe. Car on tient en quelque sorte avec ce dernier né, le "Nevermind des Foo Fighters".