C’est en revoyant récemment les vidéos de Glastonbury ces dernières années que l’envie m’a pris d’écrire avec un peu de recul sur les Arctic Monkeys.
Arctic Monkeys, c’est cool. C’est un bon groupe, leur influence sur notre génération (90’s kids) a été considérable chez nos amis outre-manche. Peu de choses sont communes chez eux, des mélodies qui nous rappellent notre adolescence, et une énergie comme seuls des Anglais anémiques en manque de rayons UV de Sheffield peuvent nous procurer. Pour ne rien gâcher, il se trouve qu’Alex Turner est un super chanteur, avec une voix et un débit ultra rapide qui contraste avec le rock Anglais des années 2000.
Sur « Whatever people say I am, that’s what I’m not », les morceaux s’enchainent de manière agréable, on sent à l’écoute que l’on a a faire à de jeunes adultes un peu perdus dans leur vie (et on se rend compte que du coup, on est pas tout seul). Cette immaturité assumée est d’ailleurs un des charmes principaux de l’album, mais c’est aussi une de ses principales limites. Les Monkeys nous ramènent a cette période ou l’on se croit adulte, mais où on ne l’est pas vraiment. Les thèmes abordés (enfin le thème : Les meufs !) sont légers et sans prise de tête, les mélodies entrainantes mais pas aussi riches qu’on le voudrait. Mais ça fait toujours plaisir de voir des jeunes comme nous, pas forcément prédisposés pour la musique devenir les têtes de gondole d’une génération de jeunes Anglais en quête d’identité.


Pour en venir à la tracklist, on ne peut vraiment reprocher qu’une chose à l’album, c’est son irrégularité. On alterne l’excellent et le lassant, comme un match de Cavani avec le PSG. Dans la catégorie « Excellent » on retrouvera « Red light indicates that doors are closing », un morceau bien réussi, tout en saturation, un peu plus grave que les autres, bref un morceau aussi bon que son titre est mauvais. Dans la même rubrique, on retrouve « A Certain Romance », plus mature que les autres morceaux et qui conclut l’album joliment. On y retrouve un Alex en amoureux résigné qui nous parle d’un faux chagrin en étant accompagné d’un riff aigu très sympa. Enfin, et toujours dans la rubrique « Excellent », il y a « Mardy Bum », et je voudrais m’attarder un peu dessus. Clairement le meilleur morceau du groupe encore aujourd’hui. Dans un esprit nostalgique, Alex nous téléporte dans ces « house parties » dont seuls les Anglais ont le secret. Celles où on rigole et se galoche dans la cuisine après quelques verres. Puis vient la fin de l’euphorie ; on se bat mais on s’aime quand même, on ne veut pas le montrer et donc on ne fait pas d’efforts, on s’en veut, autant à soi-même qu’à l’autre, mais on s’oubliera pas.
On n’oubliera pas non plus cet album, pas parfait du tout mais avec des imperfections qui finissent par nous charmer. Comme un amour de jeunesse.

AntoineLFC
8
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le 3 janv. 2016

Critique lue 234 fois

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