Sur Whatever The Weather II, Loraine James poursuit son exploration des températures émotionnelles à travers un prisme ambient abstrait. Plus uni que le premier volume, ce deuxième disque adopte une structure plus lisible, moins accidentée, tout en conservant des textures glitchées qui brouillent les contours.
Chaque morceau – nommé selon des degrés Celsius – agit comme un microclimat : « 1°C » est traversé par des voix glacées et des nappes presque métalliques, quand « 20°C » propose une douceur plus réconfortante sans jamais tomber dans le confort absolu. L’ensemble reste cérébral, voire aride pour certains, mais captivant pour qui accepte de s’y perdre.
Pas un disque révolutionnaire, mais un chapitre pertinent dans le parcours prolifique et singulier de Loraine James.
Cela dit, certains auditeurs – comme moi – pourraient regretter la liberté plus intuitive du premier opus, dont le patchwork sonore, plus imprévisible, laissait davantage de place à l’émotion brute et à la surprise.