Wyrd
7.3
Wyrd

Album de Himinbjørg (2015)

Ça commence par un clapotement d'eau, qu'on croirait échappé d'un CD de Nature et découvertes. Une petite cornemuse vient s'y superposer avant qu'un chaman indien ne vienne pousser sa complainte, laissant rapidement la place à un petit démon des cavernes qui déclame en français :



J'en appelle à l'esprit de mes pères, j'en appelle à l'esprit de
l'homme, et j'en appelle à l'esprit de la terre.
Waaaaaaaaa.Waahahhahhhaa.



Bon je suis pas trop sûr pour le nombre de "h" et de "a" à mettre.
Tout ce petit folklore pagan peut faire rigoler. On a envie de dire au petit troll des Rhône-Alpes (le groupe vient de là-bas) d'aller prendre un cachet et puis de décamper fissa. Mais ça serait une grave erreur, car une fois l'intro passée, la véritable bataille peut commencer. Et elle sera épique. Les titres (qui n'ont rien à envier à ceux d'un album de Manowar) se succèdent et infligent à l'auditeur tout ce qu'il est en droit d'attendre d'un album de black métal furieux et offensif : The Sword of Dignity, The Circle of Warriors, The mirror of suffering... Quelques passages d'accalmie (lorgnant vers un folk mélancolique) lui laisseront un peu de répit, sans qu'à aucun moment, ceux-ci ne trahissent un manque d'inspiration de la part d'Himinbjorg.

J'aurais préféré que mon attention ne soit pas troublée par quelques passages chantés en français (qui me font le même effet que l'intro) mais à part ça, force est de reconnaitre que le groupe a trouvé un savoureux équilibre entre une musique old-school (les passages mélodiques m'ont fait pensé aux ballades du Metallica des années 90) et des influences plus modernes (le très tribal The Shamanic Whisper m'a lui évoqué l'excellent groupe Cobalt).
De plus, les apports réguliers de la cornemuse (d'un ancien Soldat Louis !!!) ou de flûte finissent de donner une véritable personnalité à Wyrd, très loin d'un celtisme de pacotille.
Alors vous aussi, laissez-vous tentez. Vous verrez que vous aussi, au bout d'un moment, vous aurez envie de grimper sur un falaise, de libérer vos cheveux au vents et de déclamer, le torse dénudé et une épée brandie bien au dessus de votre tête :



J'en appelle à l'esprit de mes pères, j'en appelle à l'esprit de
l'homme, et j'en appelle à l'esprit de la terre.
Waaaaaaaaa.Waahahhahhhaa



Si, si, vous verrez.

trevorReznik
8
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le 9 avr. 2016

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trevorReznik

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