Retour en F1

Enfin un vrai retour en F1 pour Michel Vaillant. Toujours pas de Vaillante en compétition, mais Michel qui n'a que 13 jours pour se préparer avant le Grand-Prix de France. Il doit remplacer Nico Hulkenberg blessé au pied levé, aux côtés de Daniel Ricciardo, bien croqué, il est plutôt ressemblant, quand il sourit (c'est à dire 98% du temps en vrai) tout particulièrement.

On passera la première partie de l'album à suivre sa préparation éclair pour retrouver sa forme et s'habituer aux contraintes de la F1 moderne, partie intéressante dans la mesure où on voit des choses encore jamais vu dans la série, Michel Vaillant passant du temps dans un simulateur, Michel Vaillant pas au niveau... et ce qui pourrait sembler rébarbatif comme pas mal de moments où ça parle réglages avec les ingés passe ici comme une lettre à la poste.

Ce qui tranche avec beaucoup d'anciens albums : Le réalisme. Soit, Renault n'est pas en 2019 au niveau affiché ici, mais ça n'est pas une composante totalement fantaisiste. La seule chose qui m'aura fait tiquer est un entrainement d'apnéiste de Michel où d'énormes progrès sont plus que fulgurants. Mais comparé à bien des dingueries d'albums pas si anciens, on s'est calmé. Le ton global est assez sérieux sans être pesant comme il a pu l'être, grâce aussi à quelques passages plus légers par-ci par-là. On a le droit à plusieurs conversations intéressantes et moments tendres entre Michel et Françoise, cette dernière a rarement été plus présente en 78 albums. (C'est moi ou sur certaines cases elle ressemble à Sophie Marceau ?)

Concernant le point de vue visuel, mention très bien question couleur à d'élégantes images sous-marines ou paysages du sud de la France qui plongent le lecteur dans une atmosphère paisible. La F1 moderne est très bien mise en image, encore heureux me direz-vous pour une série sur le sport automobile. Mais avec, chose inédite pour les albums F1 de la série, les incrustations telles qu'on les retrouve lors de retransmissions télévisées ce tout au long de la quinzaine de page que dure la course finale. De quoi s'y retrouver plus facilement pour le lecteur lors d'une course au classement souvent chamboulé... quoiqu'il y ait quelques erreurs de logos par-ci par-là.

Mes quelques doléances viendraient d'une fin un peu trop expédiée, j'aurais apprécié quelques cases supplémentaires post-course. Dans l'ensemble, c'est un retour aux albums F1 qui fait plaisir et, espérons-le, en appelle d'autres.