Avec 1969, Moore et O’Neill nous plongent dans l’effervescence psychédélique d’un Londres en pleine mutation culturelle. Mina Murray, Allan Quatermain et Orlando naviguent dans un monde où l’utopie hippie se mélange aux ombres d’un complot occulte qui menace l’avenir. Le récit mêle drogues, magie noire et révolution sexuelle, le tout porté par une atmosphère aussi fascinante qu’oppressante.
Ce qui m’a marqué dans ce tome, c’est la façon dont Moore capte le climat d’une époque : la musique, l’énergie des rues, mais aussi la désillusion qui pointe déjà derrière les couleurs criardes et les idéaux de liberté. On sent la noirceur grandir, comme un pressentiment du désastre à venir.
Le dessin d’O’Neill reste percutant, avec des visages toujours plus expressifs et déformés, traduisant parfaitement l’euphorie comme la décadence. Son trait baroque colle merveilleusement à l’ambiance de chaos psychédélique.
En résumé
Un tome à la fois exubérant et inquiétant, qui capture l’essence des sixties tout en poursuivant la trajectoire sombre de Century.
✨ Un trip psychédélique à la sauce Moore : brillant, mais pas toujours facile à digérer.