Cela fait longtemps que j’ai terminé l’Intégrale Spider-Man de l’année 1968. J’ai mis malheureusement beaucoup de temps à trouver l’Intégrale de 1969. Difficile de trouver un livre un bon état sans faire le jeu des abrutis de spéculateurs. Quel plaisir quand il est enfin arrivé chez moi. Je me suis jeté dedans immédiatement !


Timide, introverti et rejeté par ses camarades, le jeune Peter Parker se consacre tout entier à la science. Un jour, il prend part à une expérience qui bouleverse sa vie. Il se fait piquer par une araignée radio-active qui modifie son ADN et le dote de pouvoirs extraordinaires, force et agilité surhumaines, adhérence aux parois, et sixième sens qui l’alerte en cas de danger. Spider-Man est né !

Ce septième volume de Spider-Man : l’Intégrale réunit toutes les parutions consacrées à Spidey durant l’année 1969 signés Stan Lee, John Romita Sr et John Buscema. Outre Amazing Spider-Man 68 à 79, (re)découvrez quelques extraits rarissimes de précédents annuals, un numéro spécial et toutes couvertures originales.


L’année 1969 commence avec un énième retour du Caïd, vilain beaucoup utilisé à l’époque. Toujours facile de le glisser dans une intrigue, ou d’en bâtir une autour de lui. Le parrain de la pègre new-yorkaise cherche à mettre la main sur une mystérieuse tablette mystique.


Cette dernière est entreposée sur le campus de la faculté de Peter. Une faculté qui est le siège de grosses manifestations étudiantes ! Les étudiants voulant forcer le campus à construire de nouveaux logements universitaires. On comprend vite que ces manifestations sont surtout le moyen pour Stan Lee de faire écho à la vague d’étudiants noirs qui se battaient contre la suprématie blanche à l’époque. Des revendications raciales qui font écho au mouvement Black Panthers.


Clairement, cette année 1969 marque l’entrée d’évènements politiques, voir historiques dans la vie de Peter Parker. C’est dans ces circonstances que Peter rencontre le jeune Randy, fils d’un certain Robbie Robertson, et qui illustre à merveille cette colère contre les avantages accordés au blancs. Une colère qui va ne cesser de monter au fil des ans.


Cette colère sera en toile de fond, une grande partie des épisodes se concentrant sur cette tablette promettant de formidables secrets au possesseur qui parviendrait à la déchiffrer. Cette intrigue fera intervenir le Shoker, Silvermane et même le Lézard. J’aime beaucoup la synergie avec ce personnage aux débuts de Spider-Man.


Pas une intrigue passionnante, mais elle a le mérite de nous proposer pas mal de rebondissements et de très nombreux personnages.


Nous avons le droit à un petit nouveau ensuite avec le Rôdeur. Un personnage assez classique, qui en a assez de ne pas être traiter à sa juste valeur et qui pense qu’il sera plus facile de faire fortune en agissement mal plutôt que bien. Mais heureusement Spidey aura plus d’impact en lui parlant qu’en le cognant.


Le tome se termine avec un affrontement entre Spider-Man et un incroyable télépathe qui le manipule et le met à mal sans jamais voir notre héros, ni même se trouver dans la même ville que lui.


Un septième tome qui n’est clairement pas le meilleur, mais il nous propose une longue intrigue riche en rebondissements, qui parvient à capter l’attention et qui nous propose une belle galerie de personnages iconiques du Tisseur. (Et d’autres un peu moins, comme ce Marko…). Cela reste toujours un plaisir de replonger dans ce glorieux passer, d’assister aux débuts de Gwen et Peter, de voir notre jeune héros galérer pour renflouer son compte en banque, se poser trente six milles questions, toujours douter.


Graphiquement, Sal Buscema prend la relève de John Romita Sr en cours de route. Un tait plus raffiné, plus élégant, mais deux dessinateurs hors du commun.


Bref, un tome dans la moyenne on pourrait dire. Il manque un épisode coup de poing, marquant, pour vraiment m’emballer. Maintenant je n’ai plus qu’à me lancer à la recherche de l’année 1970.

Romain_Bouvet
7
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le 30 janv. 2024

Critique lue 5 fois

Romain Bouvet

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