"Le marteau chante la mort de Jormungand"

Je vais pas trop m'attarder sur l'ensemble de l'oeuvre. Simonson finit son run mais sur les deux premiers tiers on garde le rythme serein qui fait la force de la série, ce dessin assuré et franchement magnifique dans le style old-school, cette vision calme d'un Thor qui traverse la Terre en simple civil, agressé de ci de là par ses ennemis et poursuivi par la malédiction d'Hela - fil rouge de l'album.

Son nouveau look de Thor lui sied par ailleurs à merveille. On peut aussi citer les crossovers multiples avec Factor-X alors écrit par la femme de Walter, la dénommée Louise Simonson. L'autre innovation qui occupe durant cette fin de run reste l'adoption de deux orphelins terrestres par Volstagg, bien écrit et contribuant largement à la légèreté du titre.

Finalement ce dont j'ai envie de parler reste le diptyque sur Jormungand, introduit par l'épisode 379 et leur affrontement dans les pages de l'épisode 380. La joute verbale du 379 prend des allures de théâtre grandiose, avec ce défi oral où les deux ennemis se cachent leurs identités. Et enfin l'épisode 380, 24 pleines pages magnifiées. Une puissance déployée impressionnante alliée à une écriture palpitante, l'osmose nous plonge au cœur du combat et plus prêt que jamais du dieu de la foudre. Plus que jamais, le scénariste et dessinateur (soutenu par Sal Buscema) impose une forme de grandeur, de gloire légendaire et mythologique à son récit.

Le fils d'Odin assuma son destin, abattit le serpent et rompit le silence du monde. Le héros avanca de neuf emjambées... et s'abattit l'on ne sait en quel lieu exact.

ça ne vous rappelle rien? Si, Fear Itself. Comme quoi derrière certaines mauvaises histoires modernes on peut trouver des chefs d’œuvres anciens.