Avec ce onzième tome, Hunter x Hunter poursuit sa plongée dans l’arc de York Shin City, l’un des plus sombres et tendus de la série. Togashi y resserre l’attention sur la traque menée par Kurapika et sur l’affrontement inévitable avec la Brigade Fantôme. Ce volume s’organise autour d’un jeu de forces qui se cherchent, se testent et s’épient — un véritable ballet stratégique où alliances, manipulations et faux-semblants composent la matière dramatique.
Le récit gagne en intensité dès que Kurapika entre en scène : sa détermination glaciale, nourrie par la haine et le sens du devoir, donne au tome sa colonne vertébrale émotionnelle. Les confrontations verbales comme physiques sont tendues, parfois brutales, et montrent combien Togashi excelle dans la construction de rapport de puissance. Pourtant, l’ensemble souffre par moments de transitions abruptes et d’un certain flottement narratif, notamment dans les passages centrés sur Gon et Killua, plus effacés ici.
Graphiquement, le tome oscille entre fulgurances — ces visages crispés, ces cadrages nerveux — et planches plus inégales. L’énergie reste là, mais la mise en scène porte parfois les marques de la précipitation.
Résumé
Un tome charnière, intense dans ses duels psychologiques, mais narrativement un peu irrégulier.
🕷️ Un pas de plus dans la nuit de York Shin City, où chaque choix pèse comme une menace.