L’idée de base est puissante : replacer l’histoire hawaïenne à travers le regard de ses peuples, user de la langue natale, des rituels, des traditions, et faire du spectacle un vecteur de mémoire. On sent l’envergure, le soin apporté aux costumes, aux décors, à l’authenticité culturelle, et ce soin donne des moments très forts, visuellement et symboliquement.
Mais le projet peine à toujours trouver son équilibre. Le rythme est inégal : certaines scènes guerrières frappent fort, d’autres hésitent, traînent dans la lourdeur de l’exposition. On a l’impression parfois que la série veut trop en dire, aller dans tous les sens — politique, intime, spirituel — sans que chaque intrigue ou personnage secondaire ne soit suffisamment développé pour porter ce poids. Le héros, Kaʻiana, est convaincant, mais les enjeux secondaires manquent souvent de profondeur.
L’esthétique est splendide, le travail sonore et la mise en scène ont du panache, mais cela ne suffit pas toujours à compenser les longueurs et les passages moins inspirés. On sort de certains épisodes avec l’impression d’un potentiel grandiose pas totalement réalisé.
Résumé : Une série riche d’ambition et de beauté, mais déséquilibrée, qui oscille entre moments d’émotion intense et épisodes qui peinent à convaincre.
⚔️ Un échec partiel pour une œuvre qui voulait être monumentale — belle, vaillante, mais parfois trop diffuse.