Ami lecteur amateur de titres aussi obscurs qu'abscons, voici « Sept milliards d'aiguilles », publié chez Doki Doki. Bien malin celui, ou celle, qui serait capable de dire ce qui se cache derrière un titre tel que « Sept milliards d'aiguilles », il lui faudra faire preuve de curiosité et d'ouvrir le manga afin d'attaquer sa lecture, à moins bien sûr de faire quelques recherches sur le net, encore faut-il en avoir envie. Et l'on a la surprise de découvrir une histoire de science-fiction teinté d'horreur, et plutôt bien fichu, en plus...

L'histoire :

Jeune fille solitaire, un brin taciturne et en quête d'elle-même, Hikaru laisse s'égrener les jours comme un prisonnier le ferait en attendant la fin de sa peine. Aimant se perdre dans ses rêves en contemplant la voûte étoilée, elle est surprise un soir par une étoile filante, qui a le mauvais goût de venir s'écraser sur elle... la tuant, par la même occasion. Et quelle n'est pas sa surprise de se découvrir en vie, comme sortant d'un rêve étrange, quelques jours après cet événement marquant.

Mais Hikaru n'est pas au bout de ses surprises : elle commence à entendre une voix qui lui parle. Et cette voix n'est autre qu'un extra-terrestre qui a été forcé de fusionner avec son corps pour lui sauver la vie. Hikaru, mécontente d'être parasité contre son gré va pourtant comprendre que le processus est difficilement réversible, car l'alien a une mission, et de taille : contrer le Maeltröm, entité destructrice dont la passion est l'extermination des mondes. Une course contre la montre s'engage alors pour savoir qui est parasité par le fléau cosmique...

En Gros :

Une très bonne surprise que « Sept milliards d'aiguilles ». Ce récit d'horreur/anticipation a pour lui de bénéficier de personnages très bien pensés et mis en scène. Hikaru, pour qui la vie semble être un soucis, se trouve à devoir la protéger un peu contre son gré, bien que l'entité qui l'habite ne la force jamais à recourir à ses pouvoirs. On se retrouve avant tout dans une histoire où la psychologie des personnage fait la part belle à une action dont la trame est somme toute classique, mais assez bien tournée pour rendre l'héroïne attachante et que le lecteur se prenne au jeu.

Le dessin de Tadano Nobuaki est fin, direct, presque cassant, rappelant par là la fragilité des êtres face à un incontrôlable destin. Peu de masses de noir, quasiment pas de trame, mais beaucoup de contrastes renforcent un sentiment un brin malsain, oscillant entre légèreté et fragilité face à une dureté et une inflexibilité difficile à gérer.

« Sept milliards d'aiguilles » est un manga qui ne paie pas de mine et qui est une très agréable surprise. De plus, le peu de volumes composant la série ( quatre tomes ) devrait finir de convaincre les plus réticents. « Sept milliards d'aiguilles » ne fera pas tâche dans votre bibliothèque, vous pouvez foncer !
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le 27 sept. 2010

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