Avengers Assemble (2012 - 2014) par arnonaud

Critique numéros par numéros de la série. Lus en VF dans le mag' Avengers Universe, sauf pour les ties-in à Infinity que j'ai lu d'abord en VO.

#9 [Juillet] Après avoir lu les tie-in à Infinity (chroniqués en bas de la critique pour respecter l'ordre de sortie des numéros), je m'attaque au début du run de Kelly Sue DeConnick, avec Stefano Caselli aux dessins (vu ensuite sur les numéros d'Avengers pré-Infinity). Le numéro est sympathique mais le style de l'histoire est immanquablement déroutant. Il y a un certain manque de naturel dans cette transcription comics du ton "action comedy" des derniers films Marvel. Le cocktail passe déjà moyennement au cinéma et ça ne s'améliore pas ici, sûrement à cause du dessin trop réaliste/non adapté de Caselli. Son dessin est bon, ses personnages expressifs, mais il y a un truc qui me gênait quand les persos faisaient des têtes de cons par rapport à une vanne ou quand ils lâchaient des répliques débiles. J'aurais plus vu un dessin simple à la Samnee ou Aja (dans Hawkeye) ou alors un style vraiment humoristique type Bryan Lee O'Malley (que je verrais bien pour le type de dialogues proposés). Il y a aussi le problème de la coupe de cheveux de Banner qui n'a rien à voir avec celle de la série Indestructible Hulk...
Et niveau scénar', le côté "pari" s'insère assez étrangement là dedans, Stark semble trop être celui des films et son manque de sérieux étonne vraiment... Et puis il y a le fait que la mise en place de ce scénario à un étrange côté Tintin/Spirou (les Avengers (version 4-6 personnes qui vont sauver un scientifique en arctique...).
Au final, je dirais "pourquoi pas ?", ce n'était pas hyper désagréable, c'était juste étrange en fait. A voir ce que ça donnera par la suite. [6]

#10 [Juillet] Suite de cette étrange arc action-comedy des vengeurs en arctique. En y réfléchissant, plus qu'à Tintin ou Spirou, cet arc à un parfum de comics 60's-70's avec une petite aventure des vengeurs comme ça en passant face à un ennemi tout pourri dont on se fout complète (en plus là il est très moche) et des parties soap. Passé le délire sur l'eau et les biscuits contaminés (!), le numéro est assez sympathique. Pas trop de sales tronches humoristiques tirées par les persos, quelques scènes d'actions sympathiques pour Cap et Cap... Ça permet de ne pas s'ennuyer, même si on s'attendrait à des aventures plus héroïques pour l'équipe composés des héros les plus puissants de la Terre...[6]

#11 [Août] Fin de l'arc parfum 60's et comédie des vengeurs rassemblés. On a le droit à une suite d'évènements crétins à base de verre d'eau contaminés, de marteau aspirateurs à eaux et autres combats face au méchants durant exactement deux secondes et demi qui ne passionne pas vraiment et qui semble être écrit pour ressembler à un film hollywoodien, le méchant charismatique en moins et l'improbable fin goofy en plus. Et je peux vous dire, cette fin, on a qu'une envie, l'oublier instantanément (surtout que certaines caractérisations étonnent un peu et que c'est juste naze). Caselli aux dessins se débrouille, même si son méchant est vraiment nul niveau design. A noter aussi que les scènes entre Stark et Banner me semblent difficilement compatibles avec le #2 d'Indestructible Hulk (à moins que ce soit ce dernier qui n'est pas compatible avec le reste). [5]

#12 [Août] Nouvel arc qui commence plutôt bien avec un flash-back sympathique, avant que l'on revienne au présent et que ça devienne moche. En plus ça se passe dans cette cuisine de sitcom insupportable, avec une spider-woman qu'on a envie de baffer, une relation avec Hawkeye qui semble sortir de nulle part et ensuite une nouvelle intrigue encore moins passionnante que l'arc précédent (c'est dire !). Bref, avec ce numéro, on perd tout espoir pour la série. Espérons que les prochains numéros me donne tord... [4]

#13 [Septembre] Fin de l'arc en deux numéros sur Black Widow et j'ai un peu plus apprécié cette seconde partie. Je ne saurais trop expliqué pourquoi... La présence de Bagley aux dessins sur certains planches ? Peut être, mais c'est sûrement plus une meilleure maîtrise scénaristique de DeConnick sur le numéro, même si c'est toujours pas vraiment ça. J'ai bien aimé le discours du méchant sur Black Widow au début, qui était bien pensé, les méchants qui n'étaient pas vraiment antipathiques (mais malheureusement pas assez charismatiques non plus), le côté vraiment fluide et rapide de la lecture (au moins on ne s’éternise pas), le fait qu'il y ait un peu moins d'humour lourdingue et la dernière page plutôt réussie. Après, y a toujours des problèmes, notamment au niveau de ce qui se passe pour Black Widow à un moment du numéro... Mais bon, on a vu pire dans la série. Par contre c'est dommage que Spider-Woman ne soit là que pour respecter un espèce de "quota gag". [5]

Annual #1 [Octobre] Changement d'auteurs pour cet annual qui est écrit, lui, par Christos Gage, et illustré par un peu tout et n'importe qui (sans que ce soit vraiment instable, ça arrive à garder un certain niveau de cohérence). Un numéro centré sur Vision plutôt plaisant, avec pas mal de pistes intéressante, un côté "mise en continuité" bien pensé, une réflexion autour du méchant bien trouvée, et l’androïde intangible et multicolore (soit Vision) était bien écrit et assez attachant. Bon après, y a cet équipe d'Avengers n'importe quoi (Giant Man en costume classique dans l'équipe ? Quicksilver dans l'équipe ? Vision dans l'équipe ? Pleins de persos absents ? Très bien...) qui gêne un peu à la lecture, comme certains points pas toujours très clairs (notamment au niveau du méchant), mais bon ça se lit bien, ça présente bien Vision, ça donne envie de le revoir prochainement, c'est le principal. [6]

#14A [Novembre] Ce qui est chouette avec les ties-in à Age of Ultron d'Avengers Assemble c'est qu'ils sont mieux que la série principale et qu'ils sont même mieux que les numéros principaux de l'event dont ils font partie ! On doit ce petit miracle à Al Ewing, scénariste qui monte chez Marvel et qui semble être un grand amateur de la continuité, en témoigne les références aux champions de Los Angeles dans ce numéro, et à Jackson Guice au trait très efficace qui rappelle un peu celui de Steve Epting (mais cette impression est peut être dû aussi aux couleurs de Frank d'Armata. En tout cas le début très tranquille du numéro est très sympa à suivre, bien dalogué, et en plus ça se passe à San Francisco ! Après, dès l'attaque d'Ultron, ça devient un peu plus classique, mais c'est quand même bien mené et agréable à lire. Au final, c'est juste dommage que ce soit un tie-in à moitié inutile dans l'event principal et pas un numéro d'une série Black Widow.[7]

#15AU [Décembre] Ewing et Guice toujours aux commandes des numéros ties-in à Age of Ultron de la série. Cette fois-ci un numéro qui aurait pu être dérivée de la série Captain Marvel car c'est la seule membre des vengeurs qu'on verra du numéro ! Mais ce n'est pas très grave, car l'histoire proposé par Ewing est très sympa à suivre et permet surtout à l'auteur d'utiliser les personnages anglais de l'univers Marvel comme Computer Graham, Captain Britain ou Faiza Hussain... Certaines références sont tout de même un peu dur à comprendre pour ceux qui n'ont pas lu la série Captain Britain & MI-13 (enfin, je crois que ça fait référence à cette série), mais ça reste un bon numéro, bien illustré par Guice encore une fois, et c'est dommage, comme pour le numéro 14, que cette histoire ne soit qu'un tie-in, inutile, à l'event principal et pas un bon numéro d'un bon arc de je ne sais quelle série. [7]

The Ennemy Within #1 [Janvier] (Partie 1 du cross the Ennemy Within) Après des détours du côté d'Age of Ultron et avant ceux du côté d'Infinity, Kelly Sue DeConnick nous concocte un petit crossover entre ses deux séries Captain Marvel et Avengers Assemble. Ce premier chapitre est plus un chapitre de Captain Marvel qu'autre chose. On retrouve Carol qui semble souffrir d'une espèce d'infection/maladie qui lui provoque des lésions cérébrales de plus en plus forte quand elle utilise ses pouvoirs. La pauvre est désespérée par sa situation et n'arrive plus à penser correctement, alors que dans le même temps un ennemi à elle semble mettre au point un plan machiavélique pour l'achever, multipliant les menaces à son encontre. En soi le pitch n'est pas forcément mauvais, et le numéro est plutôt beau si on passe sur la coiffure n'importe quoi que fait Scott Hepburn à Captain Marvel, mais c'est très étrange de voir une super-héroïne s'affoler à rechercher une grand mère (mais que fait la police ?) et SURTOUT, de voir les vengeurs l'aider. Dans trois tonnes de séries solos ou d'équipes autres que les vengeurs, on voit les héros affronter des menaces incroyables qui menacent la survie de l'humanité ou de la planète et les plus grands héros de la terre ne bougent pas leur cul. Et là, Captain Marvel arrive à réquisitionné Spider-Woman (bon ok c'est son amie) et... Thor, un dieu d'Asgard quand même, pour aller retrouver une petite vieille ! Qu'est-ce que c'est que ce délire ? Sinon à part ça, c'est pas mal, et les bastons sont très dynamiques sous le coup de crayon d'Hepburn, ce qui est plutôt plaisant. [6]

#16 [Janvier] (Partie 2 du cross de The Ennemy Within) Les problèmes de Carol continue, mais cette fois les vengeurs vont devoir faire face, en même temps, à une invasion de Broods. Et c'est là qu'on apprend l'information, assez choquante je trouve, que les vengeurs peuvent exterminer des êtres vivants extra-terrestre à partir du moment où ils ressemblent à des monstres et qu'ils sont belliqueux. Les vengeurs sont complètement sans pitié et les écrasent sans remords... Bonjour la diplomatie intergalactique après ça... Et passons sur le fait qu'une dizaine de héros suffisent à repouser une invasion en un aprèm'... Il faudrait transmettre aux Broods le manuel du petit envahisseur... A part ça, on en apprend un peu plus sur le vilain derrière tout ça et ses intentions, qui justifient le titre du cross. Niveau dessin, le trait de Matteo Buffagni n'est pas mauvais, mais le gars a tout de même quelques problèmes pour mettre en scènes certaines scènes d'actions et certaines humoristiques qui tombent du coup complètement à plat. Dommage. Et sa Veuve Noire à une tronche bizarre.
Pour conclure, je trouve ce numéro plus faible que ce précédent, notamment au niveau du scénar' qui est encore moins crédible (oui bon, je sais, on est chez les super-héros, la crédibilité c'est à relativiser), et je n'ai pas parlé de Thor qui détruit la moitié d'un immeuble, comme ça en passant, pour s'en servir d'arme. [5]

Captain Marvel #13 [Février] (partie 3 du cross The Ennemy Within) The Ennemy Within continue, et j'ai beau ne pas être intéressé plus que ça par cette histoire, il faut reconnaître qu'elle est pas mal du tout ! Enfin, surtout ce chapitre qui est porté par les très bons et sympathiques dessins de Hepburn (à supposer que c'est bien lui, merci les crédits pas clairs de Panini), même si il fait une coupe n'importe quoi à Carol, et par les couleurs de plusieurs coloristes dont la géniale Jordie Bellaire, qui offre toujours des teintes brillamment choisit et toujours un très bon rendu, avec un petit côté lavis qui me plaît toujours autant.
Le numéro à la bonne idée de commencer par un résumé de la situation qui permet de tout bien clarifier pour le lecteur. On suit ensuite la petite réunion de crise dans l'appart' de Captain Marvel, et si on ne connaît pas vraiment la moitié des personnages, c'est bien dialogué et tous les personnages sont immédiatement sympathiques, même la petite copine de Bruce Banner sorti d'on ne sait où et qu'on ne reverra certainement jamais (où peut-être que j'ai mal suivit Indestructible Hulk). D'ailleurs, la présence de Bruce était plutôt sympathique, surtout qu'il a une petite tête cool dans cette histoire, et ça fait du bien de le voir socialiser de temps en temps.
La partie action du numéro est somme toute très simple, mais bien géré aussi, et ça se lit vraiment agréablement, avec les potes avengers qui viennent prêter main forte à Carol... C'est pas un grand numéro, ni une lecture indispensable, mais c'est franchement très agréable à lire, surtout que c'est porté par un très bel encrage et une sublime colorisation [7]

#17 [Février] (partie 4 du cross The Ennemy Within) Le changement de dessinateur et coloriste ne fait pas de bien à la série, mais bon, ça passe toujours assez bien. Il faut dire que le dessinateur choisit bien les poses de ses personnages dans l'ensemble (à part la première apparition de la Guêpe en fait) et offre de très belles scènes d'actions, ultra dynamiques. En plus la colo est tout en ambiance et augmente bien les dynamiques de son dessins, c'est franchement plutôt solide.
Au niveau de l'intrigue, y a Circé des Eternels qui se ramène comme ça en étant présentée comme de la merde, assez étonnant pour cette série pourtant très new-reader friendly. Après ça va avec la logique de la scénariste qui aime mettre en valeur les personnages féminins forts de Marvel (et elle n'a pas tord), mais bon, ça fait bizarre de voir ce personnage dégainé à l'arrache. Le reste du numéro, c'est beaucoup d'action pour pas grand chose au final, mais ça se lit bien, c'est dynamique et ça a plus d'ampleur que ce qu'à pu faire la scénariste précédemment dans Avengers Assemble. Reste à voir comment tout ça finira, mais pour l'instant ça passe. On achète pas le magazine pour la série, mais on se fait pas chier en la lisant. [6]

Captain Marvel #14 [Mars] (partie 5 du cross The Ennemy Within) Ça y est, on arrive à la fin du crossover Captain Marvel / Avengers Assemble - The Ennemy Within. Ce qui est cool, c'est que pour cette fin de saga, on a le droit à Andy Troy à la colorisation qui nous fait une colo vraiment magnifique sur tout le numéro qui unit bien les styles de Sandoval et Hepburn, pourtant assez différent. Le style de Troy ressemble un peu à celui de Jordie Bellaire, et il donne vraiment une belle texture aux couleurs, en plus de bien choisir ses teintes et de multiplier, avec bon goût, les effets peintures, qui sont en plus accentués par l'encrage de Hepburn, toujours au top. Franchement, c'est vraiment magnifique au niveau des couleurs, c'est une grande réussite, j'ai presque envie de conseiller de lire cette histoire juste pour ça, mais ce serait un peu exagéré. Bon, et l'autre grande réussite c'est d'avoir réussi à rendre le psycho-magnitron, un méchant que personne ne connaît, au nom pourri, et au design assez commun, en un méchant franchement charismatique et crédible en tant que némésis ultime de Carol Danvers. Bien joué.
Bon après, y a des points qui font tiquer, comme d'apprendre que le bouclier de Captain America est plus indestructible que Hulk qui ne le serait pas vraiment... Alors qu'on a plus souvent vu le bouclier de Cap brisé que Hulk mort, à ma connaissance...
Bon et l'autre soucis du numéro, qui est en fait plutôt celui des numéros suivants, c'est que les conséquences de l'arc, qui ont l'air conséquentes quand on lit ce numéro, seront super vite zappées par la scénariste elle-même et on y fait même pas mention dans le nouveau volume All-New Marvel Now de la série...
En tout cas, ça reste un arc sympathique à défaut d'être vraiment bien, et ça a permis de bien relever le niveau d'Avengers Assemble qui avait bien sombré avant cet arc. Et ce numéro est super bien colorisé, il fallait que je le rappelle. [7]

#18 [Avril] - Tie-in à Infinity - J'avais lu ce numéro à l'époque de la parution d' Infinity en VO sans avoir lu la série Avengers Assemble auparavant et je n'avais pas vraiment pigé les références à the ennemy within qui sont présentes dans cet arc. J'avais aussi pu constater une superbe redondance avec les événements d'Avengers #18 de Hickman et ceux de Captain Marvel #15 qui rendent ce tie-in assez dispensable.
Là où Avengers fait vraiment avancer l'histoire, cet épisode est un tie-in pur jus, absolument pas nécessaire à la compréhension de l'intrigue puisqu'il ne fait que "paraphraser" l'épisode d'Avengers #18 du point de vue de Spider-Woman en rallongeant une séquence pour que le lecteur ait sa dose d'action et de rebondissements. Si vous trouvez que les épisodes d'Hickman manquent de caractérisation, cet épisode devrait plus vous plaire, avec des narratifs à la première personne qui permettent de vivre véritablement l'aventure avec Jessica Drew et donc de manière un peu moins extérieure que dans les épisodes principaux. Les scènes rajoutées à Avengers #18 ne s'intègrent pas forcément de manière optimale (disons qu'un truc qui paraît durer 2 minutes dans Avengers dure une demi-heure ici...) dans l'épisode d'Hickman, et n'apportent pas grand chose, à par des éléments de développements faciles (mais néanmoins intéressants) au personnage de Jessica. Niveau dessin, c'est plutôt basique, limite un peu old-school et les combis spatiales paraissent encore plus nulles qu'avec Lenil Francis Yu. Les couleurs ne sont pas extraordinaires sans être vraiment gênantes non plus. [5]

#19 [Mai] - Tie-in à Infinity - Suite des numéros de Kelly Sue DeConnick se déroulant en parallèle des évènements décrits dans Avengers et Infinity et qui ont une petite tendance à reraconter ce qu'on a déjà lu en mettant un peu plus l'accent sur les personnages, notamment Spider-Woman ici. On a eu la chance en VF de ne pas avoir en outre les tie-in à Infinity de Captain Marvel qui sont exactement dans le même genre et qui donnent un peu l'impression de lire toujours les même évènement à la fin.
Le présent numéro n'est pas trop mal et développe le sauvetage de Captain Marvel, Hawkeye et d'autres enfermés sur un vaisseau des bâtisseurs. C'est intéressant puisque ça rend un peu plus clair l'enchaînement des évènements à ce niveau là de l'histoire (même si c'était tout à fait compréhensible en lisant que Infinity et Avengers) et ça permet de développer Spider-Woman que Hickman n'utilise jamais (je ne sais même pas si il lui a déjà donné une seule réplique), sa relation avec ses coéquipiers, son manque de confiance en elle, son ressenti sur la situation...
Cependant, c'est bourré de maladresses. Kelly Sue DeConnick qui nous apprend que les vengeurs ne savent pas gérer l'évacuation des foules en détresse, alors qu'ils sauvent régulièrement le monde de menaces naturelles, de vilains qui explosent les villes, etc. Il y a aussi ce Captain America qui ne veut pas bouger son cul pour sauver les petits camarades capturés et qui pense qu'ils sont déjà morts, vraiment très Captain America dans l'esprit... Il y a les Alephs qui peuvent désormais se faire battre d'un coup de pied, alors que celui vu au début d'Avengers était surpuissant, mais je crois que ce problème est plus celui de l'event en général que ce numéro en particulier. Et il y a quelques dialogues qui sont un peu moyens (je pense surtout que la traduction VF c'est foiré sur ceux là, malheureusement).
Bref, c'est gentil, mais c'est maladroit et loin d'être indispensable. Au moins c'est pas trop laid, même si le style de Barry Kitson est sûrement l'un des styles les plus anecdotique du monde. [6]

#20 [Juin] - Tie-in à Infinity - Après deux numéros plongés dans l'espace et écrits par Kelly Sue DeConnick, voilà un petit one-shot qui n'a absolument rien à voir. Déjà parce qu'il ne met pas en scène les Avengers mais les Uncanny Avengers, et seulement trois d'entres eux : Wonder Man, Scarlet Witch et the Wasp. Au moins ça permet de répondre à la question "qu'ont-ils fait durant Infinity ?". Et la réponse est malheureusement "pas grand chose". Donc on voit ici nos trois larrons s'occuper des effets de la bombe teratogène dans un quartier résidentiel de New-York où il y a désormais un papy géant qui se promène tout nu. C'est une histoire purement annecdotique, et même en ayant lu Uncanny Avengers, je dois avouer que l'épisode ne m'a pas trop parlé. Al Ewing soigne pourtant ses dialogues, sa Guèpe et son Wonder Man sont plutôt sympas et dans la continuité de la caractérisation de Remender, mais j'ai trouvé la Scarlet Witch un peu trop effacée et pas hyper en phase avec ce qu'elle est d'habitude, moins volontaire. En fait c'est vraiment le déroulé de l'intrigue, trop basique, trop simpliste qui ne m'a pas vraiment plu. Le passage dans le microverse est sympa pour faire une petite référence à tout un pan de l'univers Marvel qui s'y est développé (les Micronauts je crois ? Ou un nom du genre...) mais c'est vraiment trop succins et sans rebondissements intéressant pour vraiment marquer positivement. Et l'histoire des deux vieux au cœur du numéro est franchement inintéressante.
Au moins les dessins ne sont pas laids, c'est déjà ça. Mais bon, c'est clairement un de ces tie-ins de remplissage dont je préférerais me passer. [5]

#21 [Août] Nouvel arc pour Avengers Assemble, qui doit sans doute être l'un des derniers de la série si ce n'est le dernier. En tout cas, voilà encore une histoire liée à Inhumanity et donc à l'apparition des nouveaux inhumains. Franchement, je commence à en avoir un peu ras-le-bol d'Inhumanity, surtout que ça n'a pas donné de vraies bonnes histoires et tous les nouveaux inhumains sont souvent des personnages jetables peu marquants et qui, de toute manière, ne réapparaîtront jamais.
La pertinence de ce nouvel arc vis à vis de ça, est de plus s'intéresser au trafic de cocons inhumains par l'A.I.M. plus qu'aux nouveaux inhumains en eux même. Au moins ça change un peu. Après, c'est pas non plus l'intrigue du siècle et Kelly Sue DeConnick la blinde de personnages secondaires pour le moment anecdotiques, mais c'est pas non plus ce qu'on a vu de pire pour Inhumanity. Faudra voir ce que ça devient par la suite.
Au niveau du casting de héros, la scénariste fait des choix plutôt intéressants. Déjà elle ramène Arana, aussi connue sous le nom de Spider-Girl, qui est comme son nom l'indique une adolescente aux pouvoirs similaires à Spidey (je ne sais pas combien il y a eux de Spider-Women mais y en a quand même une chiée !). Ce qui est cool, c'est que la scénariste joue beaucoup du décalage entre cette héroïne de petit calibre, très street level et avec ces problèmes d'adolescentes et les vengeurs, héros de premiers rangs qui s'occupent de problèmes mondiaux. Et la scénariste trouve une excuse pour ne pas avoir se coltiner tous les personnages mais seulement une petite délégation constituée d'Arana, Spider-Woman et Black Widow, et ça passe plutôt bien, surtout que le groupe n'est pas désagréable.
Aux dessins, Buffagni fait le job, même si je ne suis toujours pas fan de son style et surtout de sa Black Widow. Au moins il réussit bien Spider-Girl et il s'éclate sur sa chevelure. Et pareillement, la colo de Nolan Woodard est pas extraordinaire.
Au final, comme d'habitude avec la série, on a un arc absolument pas ambitieux qui commence et qui doit faire avec un élément extérieur (ici inhumanity). Mais bon, ça se laisse lire et les héroïnes sont plutôt sympathiques. A voir ce que donnera la suite et fin de cette histoire. [6]

#22 [Septembre] Bon en ouvrant ce numéro, j'avais complètement oublié ce qui s'était passé dans le numéro précédent. Il faut bien comprendre également qu'Avengers Assemble n'a jamais été ma série favorite (mais ça vous vous en doutez si vous avez lu mes précédentes critiques sur la série), et que je la lis juste parce qu'elle est contenue dans le magazine Avengers Universe. Du coup, je vais pas non plus retenir précisément ce qui se passe dans une série ultra secondaire pour moi.
J'ai un peu lu ce numéro en mode automatique et il n'y avait rien de particulièrement accrocheur/intéressant pour retenir mon attention. Alors oui, ce n'est pas spécialement moche, et la relation Black Widow/Spider-Woman/Spider-Girl marche bien, mais ce n'est pas suffisant. Une bonne intrigue, plus accrocheuse, aurait vraiment été un plus. Ici c'est un peu quelconque (et les nouveaux inhumains randoms dans toutes les séries depuis un an, c'est un peu gonflant), et en plus ça m'a semblé un peu décompressé du slip. Tant pis. [5]

#23 [Octobre] Pas que cette intrigue soit particulièrement mauvaise, mais elle est bien trop longue ! L'intrigue n'avance pas, on est toujours pas rendu à la confrontation finale des gentils contre la méchante, on continue encore et encore les détours avec cette fois un team-up Wolverine-Spider Girl (soit deux héros qui ne sont pas hyper Avengers, mais visiblement Kelly Sue DeConnick s'est arrangée pour écrire les personnages qu'elle aimait vraiment, même si je soupçonne Wolverine d'être en guest-star juste pour faire venir le lecteur). Et la scénariste aime bien trop les dialogues de caractérisations en mode "tranche de vie" et ça n'aide pas franchement à avancer l'histoire. Je ne suis pas contre le développement des personnages de cette façon, ça donne un côté terre-à-terre sympathique, mais ça a parfois un petit côté remplissage de vide (mention spéciale ici à la discussion sur le bacon entre Spider-Woman et Spider-Girl !), et ce n'est vraiment pas justifiée quand l'intrigue fait déjà du sur-place. Et les scènes d'actions face à des hommes de mains lambdas, c'est pas la panacée non plus.
Donc voilà, ça reste à peu près potable graphiquement, y a quelques bonnes idées dans le scénario, mais c'est malheureusement super ennuyeux, surtout quand on lit ça au compte goutte, ça ne fait que durer encore et encore cette histoire. J'espère que la suite et fin sera un peu plus dense. [4]

#24 [Novembre] l'arc lié à Inhumanity continue, avec toujours Spider-Girl qui accompagne nos héros. Sans que ce soit génial, ça se lit plutôt pas mal. Notre jeune héroïne fait ses team-up avec les différents vengeurs, l'intrigue avance, et on a toujours le droit à beaucoup de dialogues de caractérisation avec les personnages qui apprennent à se connaître, se révèlent et font des petites blagues. Bon on s'en relèvera pas la nuit, mais ça fait le job, surtout que les dessins de Buffagni sont plutôt propres si on aime le style. Il fait juste une méga sale gueule à Steve Rogers a un moment sans aucune raison, mais à part ça, y a pas trop d'accidents de parcours. [6]

#25 [Janvier] Nous voilà donc avec le dernier numéro de la série... Ouais... Et bien on peut pas dire que l'équipe était en très grande forme pour cet épisode final. Et je ne pense pas non plus que le run de Kelly Sue DeConnick sur les vengeurs rentrera dans la légende. Bon après elle a dû faire avec le roster de base de la série qui ne l'inspirait pas vraiment, et elle a dû faire avec le fait que série ait été faite pour attirer, à la base, les spectateurs du film. En outre, c'est une série secondaire, toujours dans l'ombre de la série Avengers principale, ce qui diminue encore un peu la marge de manœuvre.
Enfin bref, c'est la fin de l'arc, du coup les Avengers partent castagner les méchants, font des vannes et gagnent à la fin. C'est tout. Y a pas d'adversité, y a pas de difficulté, c'est juste une ligne droite vers la victoire. On a presque l'impression que Kelly a eu trop de pages et a dû meubler pour remplir... Parce qu'il faut voir le niveau des dialogues, surtout une fois traduit en VF par les merveilleux traducteurs de Panini, ça vole pas franchement très haut, avec des répliques hyper basiques ou des vannes niveau Spider-Man pas inspiré.
Côté dessin, témoignage des séries dont Marvel n'en a plus rien à foutre, on a le droit à trois dessinateurs pour le numéro, aux styles bien entendu très différents. Matteo Buffagni qui a illustré la majeur partie de l'arc semble complètement sur les rotules et peine à remplir correctement les pages. Ses buildings ne sont plus que de vieux pavés, ses cases sont vides, et les détails ne sont pas très nombreux. Les dessinateurs suivant s'en sortent heureusement mieux, surtout celui qui fait les deux pages finales qui lui a visiblement eu le temps de dessiner et nous fait une chambre d'Anya Corazon très fournie en détails.
Donc voilà, un numéro final un peu minable pour cet arc qui globalement n'était pas non plus incroyable... [4]