Scout jamais

En terme de débilité du récit on touche presque le fond.
Parce que bon... De base... Des scouts qui sont en fait des assassins surentraînés pourquoi pas? Avec un peu d'autodérision, des personnages solides et une histoire qui tient la route, on pouvait se retrouver face à un bon délire. Malheureusement, les auteurs ont décidé de croire dur comme fer à leur récit, ce qui efface toute crédibilité quant aux actes desdits héros. Suffit d'arriver au deuxième chapitre pour s'en rendre compte. Instant incroyable ou des gosses se retrouvent à faire exploser une cible en Corée du Nord pour ensuite se retrouver face à des soldats de l'ami Kim qui, sous prétexte que ce sont des enfants vont les laisser gentiment passer la frontière pour rentrer dans leur doux pays. Sans déconner les mecs... Même Dennis Rodman passe sûrement par un contrôle un peu plus fouillé que ça quand il va voir son pote de dictateur.
Ne nous arrêtons pas en si bon chemin dans cette intrigue inutilement complexe où dans ce monde cruel de scout (laule), chaque intervenant fera en sorte d'être un traître pour son prochain. Mais si vous avez déjà lu un Tintin dans votre vie, vous risquez de vite voir tout venir. Pour exemple avec supplément ketchup spoil :

On pourrait aborder les dessins et le style particulier de la mise en page. Je vois qu'on essaie de faire quelque chose d'original avec des "chara design" particulier. Mais pareil. Y a vraiment pas grand chose pour t'exciter un minimum la rétine. Les couleurs offrent parfois un rendu qui sort du lot mais c'est bien trop rare. D'autant plus qu'à chaque séquence d'action, le découpage fait qu'on comprend à peine ce qu'il se passe. J'ai même croisé 3-4 dessins qui ressemblaient à rien. Genre j'ai passé 5 minutes à regarder une case et je vois toujours pas ce qu'on essaie de me représenter.

Le comble dans une BD.

La fin est d'une mièvrerie qui plaira très certainement à ma mamie (qui elle, a lu tous les Tintin) et qui d'une certaine manière te rappelle que toute l'histoire que tu viens de te taper sortait du même moule mais essayait de te faire croire à une petite noirceur qui n'aura jamais lieu.