Je m'appelle Novembre... nous nous reverrons bientôt...
Il y a comme un soupçon de Corto Maltese relevée d'une pincée de Tintin dans ce personnage qu'est Théodore Poussin. Coincé dans un bureau dunkerquois, se rêvant marin, Théodore voit ses vœux exaucés et embarque pour ce qui était encore l’Indochine. En quête d’un oncle aventurier mort ou disparu devenu légendaire, le personnage de Poussin se fera chahuter par des aventures enfiévrées teintées d’exotisme et de romanesque…
Le dessin m’a de prime abord surpris. Pas encore stabilisé au niveau du design de son personnage, je trouvais l’ensemble trop naïf, trop rond et doux par rapport au sujet. Cela dit, plus on se laisse emporter par l’histoire, plus ce mélange improbable finit par fonctionner. Les décors sont magnifiques, l’action bien lisible grâce à découpage sage, classique.
Niveau scénario, si ce premier tome donne parfois l’impression de partir dans tous les sens, il évite en tout cas de verser dans un registre d’aventures facile. Que ce soit les dialogues joliment écrits ou l’enchainement des péripéties au pas de charge, le tout imprime à l’ouvrage une atmosphère très particulière avec en son centre l’énigmatique personnage Novembre. Ami ? Ennemi ? A Théodore de le découvrir…
Si ça tatonne encore, cet album reste à découvrir, ne serait-ce que pour la suite de ce cycle qui monte en puissance et gagne en maitrise.