Ce quatrième tome est décevant.
Même s'il reste une bonne ambiance et des scènes coquines intenses, le scénario bât sérieusement de l'aile : rien n'est vraiment approfondi, tout est décousu, les explications un peu faciles surgissent là où Serpieri avait l'habitude de laisser le lecteur baigner dans le mystère et puis surtout il manque un objectif principal, un but qui se dessine directement.
Graphiquement, heureusement, ça reste de qualité. Bon, certains plans de face de Druuna montrent un visage moins réussi, mais pour le reste, elle est belle, sensuelle et sexuelle. La mise en page est globalement efficace mais le texte est un peu trop envahissant. Les couleurs sont toujours aussi agréables, l'auteur parvenant toujours aussi efficacement à rendre de la matière organique ou mécanique.
Dans cet album, j'ai ressenti une influence autre que "Alien" : "The thing". De par l'aspect mais aussi et surtout de par la propagation du mal qui fait qu'on ne sait plus qui est qui. Il y a aussi une petite référence à "Blade Runner" même si les replicants ne sont pas de même nature ici et dans l'oeuvre de K. Dick.
Bref, l'album se lit mais déçoit par son intrigue aussi foutraque que vaine.