Avant de me lancer dans le premier tome de Wonder Woman, Déesse de la Guerre, suite de fantastique run de Brian Azzarello et Cliff Chiang, par le couple Finch, je dois bien avouer que j’avais pas mal de doutes, d’incertitudes sur cette suite. Mais, Wonder Woman étant l’une des rares personnages à offrir quelque chose de génial durant les New52, avec Animal Man, Swamp Thing ou encore Aquaman, que j’ai voulu laisser le bénéfice du doute…
Je n’aurais pas dû ! Non seulement c’est aussi moche que je le craignais, et c’est peu dire tant David Finch est en petite forme, mais en plus l’intrigue proposée est complètement insipide ! La suite des événements gâche totalement le run précédent ! Quel dommage… Et que dire de cette version ridicule de Donna Troy ? Mais je ne perds pas espoir, et me dit qu’à défaut du dessinateur, la scénariste peu, peut-être, relever la barre.


Tandis que Wonder Woman endosse à la place d’Arès ses nouvelles fonctions et responsabilités de Déesse de la Guerre, les efforts de Donna Troy pour détruire l’Amazone s’intensifient. Parallèlement, un adversaire d’une toute nouvelle envergure fait son apparition, bien connu du monde qu’il cherche à avilir. La princesse devrait-elle craindre pour son trône ?
(Contient les épisodes #41 à 47)


Il y a néanmoins une chose à retenir de ce « relaunch » du couple Finch, c’est le fait de confronter Wonder Woman à la difficulté de joindre ses rôles d’amante, de reine, d’héroïne et de déesse. Ce qui l’ait moins, c’est que cela est brouillon et peu intéressant au final.


Le fait est, que tous ses rôles devenant trop lourd à mener de concert pour Diana. Un couple où il est difficile d’avoir des moments intimes, une enquête avec la Ligue révélant sa propre responsabilité, un rôle de Déesse de la Guerre qu’elle n’a pas pris le temps de réfléchir et une position de reine des plus branlante avec la jalousie de la vieille Dérinoé et sa création, à partir de l’argile d’Hypolite la mère de Diana, Donna Troy ! Une Donna Troy sans saveur, sans intérêt, complètement gâchée.


Mais malgré les épreuves, malgré les coups durs, malgré les trahisons, Diana tient bon, reste debout, même si elle trébuche, mais cela devient de plus en plus difficile, de plus en plus compliqué.


J’espérais que Meredith Finch redonne un peu plus de profondeur au personnage de Diana, après l’avoir complètement épongé. Mais non, il n’en est rien, Diana continu de traverser son titre comme une âme errante. Elle subit plus qu’elle n’agit. En fait, d’ailleurs, elle n’agit pas du tout, à aucun moment !


Une nouvelle menace voit le jour, et la scénariste semble avoir écouté les fan en retournant au côté mythologique, avec Egée ! Mais si Donna était une vraie coquille vide, ce jeune et prétentieux Egée est une mauvaise caricature d’un ado prépubère, impatient et capricieux. Ce jeune garçon, aux ordres d’une mystérieuse tierce personne, est désireux de devenir le nouveau Dieu de la Guerre, convaincu, comme sa maîtresse tapit dans l’ombre, que Diana n’est pas à la hauteur. Et il semble bien armé pour y arriver.


Dans le même temps, sur les conseils mal avisés d’une déesse des plus joueuses, Donna Troy décide d’arrêter de se tourmenter, de se lamenter sur son sort et part à la recherche de la seule destinée qui lui semble acceptable pour les crimes qu’elle a commis, manipulée qu’elle était. Mais une nouvelle fois, elle va réaliser, trop tard, qu’elle se retrouve dans le rôle de jouet des dieux et des puissants.


Graphiquement, David Finch est encore moins en forme que dans le tome précédent. C’est un calvaire graphique. Il suffit de regarder la quatrième page du chapitre #45, et les bras du jeune Egée ! Trop longs, difformes, squelettiques alors qu’ils étaient puissants la page d’avant. Et ne parlons pas du visage…
Heureusement nous avons le droit à un chapitre Ian Churchill, très en forme lui, avec une Diane ravissante et la découverte de Miguel Mendonça, talentueux et plein de promesse. Enfin DC Comics ouvre les yeux sur le faible niveau de cet artiste…


Bref, une intrigue chiante et ridicule. Un ennemi qu’on a envie de baffer, sans charisme, mené par une ennemie aux raisons absolument navrantes. Quel dommage de voir ce titre chuter de plus en plus au fil des épisodes. Vivement la fin, pour arrêter ce supplice…

Romain_Bouvet
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le 27 juin 2017

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Romain Bouvet

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