Je pars toujours du principe que quelque-soit le personnage, ce qui prime avant tout, c'est l'histoire qu'on lui fera vivre.
Du coup, je ne suis pas vraiment un adepte du " ça, c'est mon personnage préféré, il est le plus beau, le plus fort, il porte mieux son slip que son voisin ".
Pourtant, je dois bien avouer que j'attache une affection toute particulière à Daredevil.
Sans doute parce qu’il m'a fait connaître Frank Miller, parce qu'avec ses histoires, j'ai compris que le comics de super héros pouvait casser les préjugés qu'on lui colle injustement et aussi, de façon plus basique, parce qu'il y a quelque chose dans les psychoses et les malchances de Matt Murdock qui me le rende assez sympathique.


Plusieurs auteurs ont marqués l'histoire de "l'homme sans peur" - Frank Miller en premier lieux - et Brian M. Bendis fait partie des plus prestigieux.
Il a ramené le personnage vers le succès et a su le marquer de son empreinte tout en gardant une certaine continuité avec ce qui a été fait depuis Miller (atmosphère sombre et ambiance plus réaliste)
C'est notamment à lui qu'on doit cette cassure de la double identité et même si les auteurs essaient d'atténué cela, c'est un fait qui continue à marquer les aventures de Dadevevil.
Alors, quand on apprend qu'il travaille sur un "The End" (récit racontant les derniers jours des héros Marvel) consacré à Daredevil, on se dit qu'il convient parfaitement au job d'autant plus qu'il est accompagné par un duo assez alléchant aux dessins : Janson / Sienkiewitcz.


Et de ce côté là, pas de surprise. Sombre, violent voire brutale, les 2 auteurs ont su donner une vrai atmosphère à l'intrigue de Bendis.
Une intrigue qui malheureusement s'avère au finale, assez décevante.
On s'attendait qu'il profite de cette histoire pour conclure les intrigues et les conflits qu'il avait mis en place tout au long de son run mais on a seulement une impression de "déjà vu" .
Le dernier combat entre Daredevil et Wilson Fisk fait irrémédiablement penser à l'affrontement entre le Joker et Batman dans DKR. Le rôle d'Urich sonne comme un écho à Born Again.
2 références conscientes ou inconscientes à Miller qui ne me semblent pas anodines mais qui rendent cette histoire bien fade par rapport à celle de ses ainées.
Au final, on a l'impression que Bendis avait déjà tout dit sur ce personnage et qu'il n'arrive pas à sa détacher de l'image Millerienne du personnage (un tâche dont il s'était pourtant assez bien sorti lors de son run)
La vision de Bendis devient assez obsolète, encore plus si on la compare à celle de Waid et Samnee qui ont redonnés une certaine "fraîcheur" au personnage.


Ce "End of day" disparaîtra sans doute dans les bas fond de cette collection qui au final ( à part l'excellent Punisher : The end d'Ennis et Corben) n'aura rien apporté de vraiment marquant au genre.

Stephane_Hob_Ga
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le 23 déc. 2013

Modifiée

le 23 déc. 2013

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