Le One Piece du pauvre

Fairy tail, manga de Mashima, est le nouveau shonen à la mode, qui se veut dans la lignée des Bleach, Naruto et autres One Piece... mais n'arrive pas à jouer dans la même cour.

On se retrouve donc devant une histoire des plus classiques dans un monde où la magie est monnaie courante, ce qui permet de trouver toutes sortes de travail pour les guildes de mages. Jusqu'ici ça va, on a eu des ninjas, des pirates, des alchimistes, donc pourquoi pas des mages.
Le problème est que ce classicisme ne s'arrête pas là, il ne s'arrête pas du tout à vrai dire.
Les protagonistes sont d'une banalité affligeante, en commençant par les héros. Natsu, personnage principal, collectionne les clichés, gros appétit, un peu débile, courageux comme pas deux, n'est pas le plus fort mais vient à bout de gars supposés le mettre à l'amende en 2s...Lucy, narratrice de l'histoire, est tout aussi courageuse qu'inutile. Ses combats contre les sous-fifres sont totalement inintéressants. Elle sert de faire-valoir, commentatrice de combats, et attire les jeunes lecteurs avec une poitrine qui lui vaudra de sérieux problèmes de dos à partir de la trentaine.

Le vrai problème de ce manga, c'est son manque d'ambitions. Quand on est habitué à lire des monstres tels que One Piece et Full Metal Alchemist, FT est quand même bien fade. Humour pas drôle, scènes dramatiques qui ne nous touchent pas, seuls quelques combats relèvent le niveau.
L'histoire n'accroche pas, en raison de l'absence de vrai fil conducteur. les différents arcs se succèdent sans lien direct, nouveaux persos, nouveaux méchants, baston, pleurs (souvent pour rien), baston, victoire et aucun mort ou blessé grave dans l'équipe. Bref, comme le reste, fadasse...

Je mets quand même 5/10 pour les dessins pas trop mal et bien racoleurs, ainsi que pour quelques moments épiques.
Fairy Tail est malgré tout un manga qui se laisse lire sans réfléchir, et qui doit être vraiment génial à lire quand on a 11-14 ans. On est juste déçu si on veut le comparer avec les concurrents avec qui il partage le haut de l'affiche.