Hard Boiled par trevorReznik
On lisant Hard Boiled, on retrouve à peu près toutes les thématiques chères à Miller : on est dans un futur proche gangréné par la consommation, l'ultra-violence et le sexe. Mais bon, il a déjà développé tout ça de manière plus intéressante (ne serait-ce que sur les scénarios des Robocop), car ça n'est pas la peine de chercher une histoire ici, il n'y en a aucune. Et du coup, on enchaine les scènes de gun fight et de baston sans jamais pouvoir s'intéresser au personnage prinicipal, vidé de toute substance.
Le dessin de Geof Darrow, vraiment pas habituel pour un comics, est très influencé par les références européennes (Moebius et même l'école belge). Chacune de ses cases fourmille de détails qui font qu'on peut passer une heure entière à ne regarder qu'une seule page. C'est vraiment assez impressionnant. Certains lecteurs risquent d'être noyés sous les informations et n'apprécieront pas ce parti pris mais c'est pourtant le véritable intérêt de Hard Boiled.