Si la perfection n'existe pas, alors ceci s'en rapproche cruellement...
Franquin profite de sa période de dépression à la suite d'exigences éreintantes chez Dupuis (le rythme de pages à produire exigé, le scénario de QRN sur Bretzelburg en parallèle de Spirou). Et il se renferme.
Le résultat est là : un travail minutieux où tout le noir est dessiné à la mine sans recours à la facilité afin de défouler ses idées noires. Il nous livre une série de gags où la déprime plâne, où l'humanité est dépeinte avec hargne et désillusion, violence, et le tout dans un humour noir de grande qualité !
Si on a habitué à Gaston, Spirou, au Marsupilami, il est clair qu'on retrouve nos marques et ce qui fait la puissance de Franquin, mais transposé à un niveau de noirceur inattendu !