Ne nous y trompons pas ! Si nous avons, ici, le premier tome de Wonder Woman, Déesse de la Guerre, par le couple Finch, il s’agit, purement et simplement du septième tome de la série.
Le sixième tome, la Chute de l’Olympe, marquait non seulement la fin des aventures mythologiques de notre héroïne et de son combat fratricide contre le Premier-Né, mais également le départ du duo Brian Azzarello et Cliff Chiang du titre ! Pour ce qui fut, sans doute, l’un des meilleurs run de l’Amazone, et ce qui fut fait de mieux durant les New52, tout titre confondu ! (Bien entendu, tout cela n’est que mon avis).
Un subtil mélange de mythologie et de contemporain, pour un personnage devant, en plus de son rôle d’héroïne et de femme, découvrir ceux de reine et de déesse de la Guerre !
Comment le couple Finch allait continuer cela ?


Après avoir remplacé son ancien mentor décédé, Arès, le dieu de la Guerre, Diana, la princesse des Amazones, reprend le titre légitime de régente de Themyscira. Mais ces deux facettes de Wonder Woman sont remises en cause par l’arrivée d’une rivale aux aptitudes similaires !
(Contient les épisodes #36 à 40 et Annual #1)


Bon ! Commençons avec le premier point négatif, et pas le plus petit en plus. Les dessins ! Finch me sort par les yeux, mais je crois qu’on se retrouve avec la palme sur cette série ! Non seulement, en règle générale ce n’est pas beau (à mes yeux) et ultra stéréotypé (c’est comme ça, que cela plaise ou non), mais là, avec cette série, on se retrouve avec un David Finch en toute petite forme. Les dessins sont bâclés, souvent brouillons. Les cases pleines de personnages sont un calvaire pour les yeux, des morphologies approximatives, la palme allant aux doigts, des visages n’ayant que des yeux, vides la plupart du temps. C’est dingue que DC Comics n’ait rien dit…
Le pire, si on passe sur les habituels bonhommes plein de muscles, et les femmes aux seins en forme d’obus, c’est Diana elle-même. Un corps de dingue, incroyable, avec bien entendu des boobs démesurés mais avec la visage d’une petite fille ! Le truc, l’ensemble absolument malsain !
Clairement le genre de dessins hideux qui me gâchent une lecture ! Quand cette lecture est plaisante, sympathique, bien entendu…


Meredith Finch, au scénario, prend le parti, dommageable, de s’éloigner un peu (trop à mon goût) de l’aspect mythologique comme l’avait fait Brian Azzarello avant elle, et se concentre plus sur la nouvelle reine de Themyscira. Avec sa victoire sur le Premier-Né, le plongeant dans les entrailles de la Terre, Diana a décidé de donner une nouvelle direction aux Amazones, de fouler du pied les traditions, en ramenant sur l’île de Themyscira les frères enfermés et esclaves dans les forge d’Héphaïstos.


Bien évidemment, cette décision inédite ne va pas plaire à tout le monde sur l’île. Notamment avec la doyenne Derinoé ! Plus que le fait de désapprouver la décision de Diana, on ressent, tout de suite, comme une certaine rancœur de la vieille Amazone vis-à-vis de l’héroïne. Elle va dès lors, tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de Diana, pour lui faire perdre le trône, la désavouée aux yeux de tous, allant jusqu’à créer une véritable Amazone sans père !


Bien que conséquent, les drames qui se déroulent sur l’île de Themyscira ne sont pas les seuls à accaparer Wonder Woman. Elle doit notamment conjuguer avec Superman, son chéri du moment, mais aussi et surtout avec son nouveau statut de de déesse de la Guerre. Elle n’avait, en effet, jamais pensé à ce que cela représentait vraiment. Mais lorsque ses agissements changent, au point de pousser ses collègues de la Justice League à se poser des questions, cela la pousse à y réfléchir plus sérieusement !


Comme cela ne suffisait pas, d’étranges insectes, vivant au cœur de la Terre, sont responsable de la disparition de village entier à travers le monde ! Quelle horreur pour Diana en découvrant qu’elle a sa part de responsabilité dans cette tragédie…


Il faut bien le dire, tout cela est très, très faible. Peu intéressant et, en plus, peu travaillé. Cette menace avec la Justice League est une vaste blague, un levier de plus pour accabler davantage Diana. Cette nouvelle incarnation de D… est une blague affligeante, et ne parlons pas de ce pseudo problème de devenir la déesse de la Guerre. Meredith Finch essaie de nous en mettre plein la vue en accablant Diana de problèmes et au final tout cela est bien vide, bien creux, bien insipide. Rien ne prend, rien n’intéresse. Et les dessins moribonds et repoussants de son mari ne permettant aucune empathie, n’aident pas vraiment.


On passe d’une Diana charismatique, puissante, mythologique, à un personnage quasiment quelconque, ne transmettant aucune valeur, quasiment faible. Quelle chute, quelle déception ! Je ne comprends pas le truc ? Pourquoi ce changement de direction ? Pourquoi DC accepte cette baisse de qualité et d’intérêt ? Tout simplement pourquoi ?!


Bref, ce n’est pas mauvais, quoique, c’est tout simplement insipide, sans saveur, sans intérêt. Et en plus c’est moche. Comment peut-on passer d’un titre si énorme, si riche, à quelque chose d’aussi quelconque et brouillon ?

Romain_Bouvet
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le 25 mai 2017

Critique lue 300 fois

Romain Bouvet

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