Iron Fist: The Living Weapon (2014 - 2015) par arnonaud

#1 [Avril] Je dois dire que j'attendais avec une certaine impatience ce nouveau volume d'Iron Fist. Deux raisons : d'une part j'avais adoré le volume précédent, the Immortal Iron Fist, qui était vraiment excellent, avec un run de Matt Fraction, Brubaker et David Aja (ainsi qu'une tripotée d'autres dessinateurs) qui était une grande réussite. Un de ces runs de comic book qui vous font aimez un personnage et vous voyez son univers être enrichi d'une manière assez folle dans des histoires passionnantes à suivre. Même les épisodes fait après ce run d'exception étaient très sympathique. La série a finalement eu une fin, une annulation faute de vente, mais ça reste à lire, à coup sur.


Bref, ça ça fait une raison de s'intéresser à ce nouveau volume d'Iron Fist, l'autre raison c'est que cette série est faite par une seule personne, Kaare Andrews. Comprenez par là qu'il n'y a pas ici le fameux quatruor scénariste - dessinateur - encreur - coloriste, Kaare Andrews a décidé que c'était un bonhomme et de tout faire tout seul, sur une série on-going, ouaip. Il est cinglé. Mais je ne peux qu'applaudir et encourager ce genre d'initiative. Les œuvres en solitaires sont souvent celles qui peuvent aller le plus au coeur des choses et être vraiment marquantes (pensez à Weapon X de Barry Windsor Smith ! Ou pour d'autres comics, à ce que fait Sean Murphy et ce que font tous les indés comme Craig Thompson, Chris Ware...). Je ne connais absolument pas Kaare Andrews, mais il fait bien de suivre les pas de Jim Steranko (qui faisait tout tout seul sur Nick Fury Agent of S.H.I.E.L.D. et qui lui a inspiré la démarche) et comme il le dit dans sa lettre à la fin du numéro : "Let's do some Kung-Fu."


Changement total de ton pour les aventures de Danny Rand. On avait quitté le personnage plutôt léger, avec pleins d'amis, avec des petits tracas à la Peter Parker ou à la Clint Barton, mais plutôt heureux et en plus il allait même fonder une famille. Bon finalement, entre la fin du précédent volume et aujourd'hui, il s'est trouvé que non, finalement, la famille, pas trop et il s'est passé d'autres choses dans des séries que je n'ai pas encore lu. Mais voilà, mainteant Danny Rand à laisser ses airs de gai-luron et est devenu beaucoup plus sombre. Il parle peu et ses pensées sont noires. C'est un homme qui a choisi la mort, qui est devenu une arme vivante. C'est de ça dont veut nous parler Andrews, par d'un guignol américain milliardaire qui fait du kung-fu avec ses amis à supers-pouvoirs. Dans son concept, dans ses origines, Iron Fist à cette part d'ombre et Kaare Andrews à décider de l'exploiter. C'est du coup un peu déconcertant, puisque le changement de caractérisation est somme toutes assez radical, mais pas inintéressant pour autant, d'autant que ça fonctionne avec ses origines.


D'ailleurs le numéro est vraiment reader friendly. Ses origines sont réexpliqués dans la première page de l'histoire et développées ensuite tout du long du numéro sous forme de flash-back, avec toute la partie sur K'un Lun qui n'est pour l'instant que suggérée et qui devrait être développée par la suite. En attendant celle-ci, ce numéro se lit franchement bien. Assez rapidement, il faut bien le dire, car les pages d'Andrews sont assez épurées. Il n'y a pas énormément de cases par pages. Ce n'est franchement pas gênant, mais voilà, on ne déborde pas de contenu outre mesure. Le numéro rappelle tout de même les origines du perso, pose son caractère, les thématiques de ce nouveau volume des aventures du héros et les mystères qui trouveront réponse dans les prochains numéros. On a aussi bien entendu la dose d'action qu'il faut pour un titre de kung-fu comme celui-ci, avec une séquence très impressionnante et très hollywoodienne.


Andrews se débrouille bien. Il n'est pas phénoménal, mais franchement l'épisode se lit avec plaisir et sait titiller notre intérêt. Cette nouvelle vision du héros a du potentiel, on sent qu'on va vraiment rentrée dans sa psychée, et il faut dire que le monsieur se débrouille bien graphiquement. C'est très inventif au niveau narration, avec beaucoup de mises en page un peu conceptuelles. Y a un bon dynamisme aussi, et j'aime bien son jeu avec les textures de papier dans les flash-backs. Sa colorisation est très simple, très bichromique, mais fonctionne tout à fait et donne une ambiance tout de suite particulière au titre, d'autant plus que le trait de l'auteur n'est pas classique. Il a trait plus torturé, plus lâché qu'un trait super-héroïque classique qui colle bien au titre. Le seul reproche que je ferais est peut être la tronche de Danny Rand qui n'est pas hyper sympathique, ce qui est dommage pour un héros. Ok, le titre est sombre, mais il va falloir qu'on s'attache un peu au héros, donc autant soigner sa trombine.


Nouvelle orientation pour Iron Fist, qui promet donc. La trame globale est pour l'instant on ne peut plus floue mais le changement de ton radical du titre par rapport au précédent volume a du potentiel. Andrews se débrouille plutôt bien dans son entreprise solitaire et pourrait nous réserver de biens belles choses. De toute manière j'aime bien Iron Fist, et j'ai envie d'en savoir plus sur cet homme qui a choisi la mort plutôt que la vie.


Let's do some kung fu. [8]


#2 [Mai] Second numéro pour la nouvelle série du célèbre artiste martial au foulard jaune de Marvel. D'ailleurs, si vous voulez voir ce foulard/masque autre part que sur les couvertures, il faudra repasser, pour l'instant Danny Rand n'a pas le temps de se déguiser ! Comme on pouvait s'y attendre à la vue du cliff du précédent numéro, après un numéro très urbain, Kaare Andrews nous réintroduit petit à petit à toute la mythologie de K'un L'un. C'est un peu le passage obligatoire de toute série Iron Fist, car c'est vraiment un univers assez riche mais qu'on ne croise que chez le poing d'acier. On nous présente la règle de n'entrer dans la cité que tous les 10 ans, le dragon Shou-Lao, le Yu-Ti (le dirigeant de K'un L'un), qui est désormais Lei Kung, celui qui a formé Danny dans ses jeunes années, suite aux événements survenus durant la série the Immortal Iron Fist. Et Kaare Andrews réintroduit bien entendu Davos, fils de Lei Kung, qui ne pouvait pas rester absent trop longtemps. C'est quand même l'ennemi juré de Danny (Iron Fist en violet en fait).


Bref y a tout cet mythologie qui revient et que je retrouve avec plaisir, après m'être attaché à elle pendant la précédente série. J'aimerais bien, d'ailleurs, qu'on retrouve les Immortal Weapons, qui étaient vraiment cools. Mais bon, la série se veut orientée Iron Fist solitaire, donc pas sur. En tout cas, on découvre aussi le nouvel ennemi, qui est pour l'instant très mystérieux, mais qui s'annonce bien puissant à priori et qui est très classe pour le moment.


Danny est toujours très sérieux, hantée par ses pensées noires, mais la série conserve un peu d'humour via la journaliste, toujours paumée dans cet univers de kung-fu et qui permet à la série de ne pas sombrer totalement dans un truc trop dark. Même si globalement la tonalité sombre de la série est bien gérée, je trouve, on tombe pas dans le sombre pour faire du sombre. Peut-être est-ce dû au dessin qui a pas mal de rondeurs, qui est assez lâché, avec une ligne épaisse mais en même temps des noirs qui ne sont pas trop présent.


Dessin d'ailleurs très sympathique. C'est vraiment maîtrisé, y a pas de maladresses. Les scènes d'actions sont vivantes et dynamiques, les angles de vues variés, les décors peu présents mais réussit quand ils sont là, les visages sont expressifs, et bien entendu le découpage est toujours très bon et très malin. Kaare Andrews sait ce qu'il fait, et il combine ça avec une mise en couleurs réussies, où chaque scène à son ambiance colorée pour être bien différenciée les unes avec les autres, et y a toujours ce jeu avec les textures dans la colorisation qui donne un cachet particulier à l'ensemble, notamment aux flash-backs.


Car oui, les flash-backs continuent bien entendu dans ce numéro, c'est assez logique en fait, puisqu'on avait eu que le tout début de l'origin story d'Iron Fist dans le précédent numéro. Ces séquences dans le passée sont toujours aussi bien racontées, et celle de ce numéro est très réussie, avec un gros plan qui fonctionne du tonnerre et les habitants de K'un L'un qui ont des toques à la Moebius rigolotes (en plus d'êtres classes).


Ce second numéro est une belle réussite. La série s'annonce différente de la précédente, mais quelque part tant mieux, on ne va pas relire tout le temps la même chose non plus, et l'on retrouve toutefois avec plaisir toute la mythologie de l'univers d'Iron Fist. Le numéro se lit tout seul, les dialogues, les scènes d'actions et les flash-backs sont réussis, et à la fin de cet épisode, on a vraiment envie de lire la suite. J'ai hâte de voir ce que Kaare Andrews nous réserve et qui est ce mystérieux vilain... [8]


#3 [Juin] Très étonnant cette série et ce numéro... Kaare Andrews s'approprie vraiment la mythologie d'Iron Fist pour faire son truc et ça ne passe pas toujours... Déjà il est dur de s'habituer à ce Daniel Rand à la tête rectangulaire qui se comporte comme un connard 24h/24. Bon, il est pour l'instant dans une phase descendante, ok, et tout va mal dans sa vie, mais il se comporte vraiment comme un gros con, et on a pas trop envie de l'aimer. Les seuls qu'on a à peu près envie d'aimer, c'est Brenda et le détective Li, qu'on ne voit qu'assez peu. Sinon à part ça, j'ai eu l'impression qu'Andrews faisait n'importe quoi avec l'univers du personnage par rapport à la série, que j'avais adoré, Immortal Iron Fist. On te refout le prince des orphelins alors qu'il est officiellement mort dans la continuité, et ceci sans explication, et celui-ci fait désormais d'énormes kaméhaméha (!), Davos va se battre en costume face à des infirmières ninjas (!) pour une raison complètement inconnue, K'un L'un est complètement détruite alors qu'on est au 3e numéro et la révélation finale sur l'identité du responsable de la destruction de la ville ressemble à une mauvaise blague. Bon, au moins, on ne pourra pas dire qu'Andrews se repose sur le statut quo... Mais, woh ! C'est assez brusque. Après, la mythologie du titre reste toujours là, on a du kung-fu, et la présence du prince of the orphans montre que les immortal weapons ne sont, à priori, pas oubliés, ce qui n'est pas une mauvaise chose non plus. Faut voir ce que donnera la suite, surtout que pour le moment on nage un peu à vue et je n'ai aucune idée d'où l'on va (d'où sorte les infirmières ninja ? La femme araignée à la fin ? Pourquoi Davos veux la petite fille ? Pourquoi détruire K'un L'un ? D'où sort le prince of the orphans ? Danny va t-il arrêter de jouer au con ?). Ah sinon, graphiquement, c'est plutôt cool, à part les gros DEATH dans le fond qui sont un peu nazes. Les couleurs sont jolies, le dessin est vivant et un côté rond/doux/cartoon qui permet d'atténuer le côté ultra sombre du scénar'. [7]


#4 [Juillet] Kaare Andrews est un petit malin et décide ne pas nous donner tout de suite la réponse sur cet étrange retour de ce qui semble être le père de Danny. A la place il nous fait un bon gros flash-back des familles sur la soirée et la nuit passée entre Danny Rand et la journaliste. Un flash-back intéressant puisqu'il permet de mettre un peu de caractérisation dans ce titre qui en manquait quand même. Ça remet les points sur les i en rappelant que Danny a toujours un côté marrant et looser même si là il déprime un peu, et ça développe le personnage de la journaliste qui, décidément, risque de s'installer durablement dans la série. Il y a encore des passages sombres dans cette séquence, mais elle apparaît vraiment comme une respiration bienvenue dans l'enchaînement d'évènements dramatiques de la série. Et on commence du coup à s'attacher un peu aux deux personnages. En plus, toute la séquence est très bien découpée par Kaare Andrews qui nous offre des mises en pages variées et toujours efficaces ainsi qu'une grande fluidité de lecture. Et son jeu de couleur simple marche, bien entendu, du tonnerre.
La fin du numéro est bien entendu très intéressante puisqu'elle revient dans le présent et nous apporte quelques éclaircissements sur "le retour du père de Danny". Les réponses sont loins d'être entièrement donnée et il faudra lire le prochain numéro pour tout savoir. On aura sûrement, par la même occasion, des indications sur les enjeux qui occuperont Danny Rand durant le second arc (simple supposition de ma part).
Le précédent numéro m'avait fait un peu peur quant à l'avenir de la série mais ce numéro ce veut plus rassurant en ramenant un peu d'éléments joyeux dans la série, un peu plus d'humain, en faisant des mini références au run précédent... Ça reste une série très sombre et qui risque de chambouler un peu tout ce qu'avait mis en place Brubaker et Fraction, mais pour l'instant ça reste sympa à lire, donc à voir ce que la suite donnera. [8]


#5 [Août] On approche de plus en plus de la fin du premier arc de Iron Fist : The Living Weapon. Si mes souvenirs sont bons, le 6e numéro marquera aussi la moitié de la série. Kaare Andrews ayant prévu une histoire en 12 numéros avec, éventuellement, une suite après (selon les volontés des responsables éditoriaux de Marvel).


En tout cas, Kaare Andrews continue sa réinterprétation sombre et torturée d'Iron Fist, enfin, de Danny Rand, vu qu'on a toujours pas vu le masque se pointer depuis le début de la série, et ça marche toujours plutôt bien. Notre pauvre héros blondinet continue de tomber de plus en plus bas et se fait démolir la gueule par son mystérieux ennemi, mais sa chute devrait bientôt se terminer. On apprend enfin qui est réellement ce vilain ultra puissant, et la fin du numéro semble annoncer un temps mort pour Danny qui devrait ainsi pouvoir reprendre son souffle, panser ses blessures, se remettre le moral d'aplomb avant d'aller castagner la gueule au méchant. Reste tout de même que K'un L'un est complètement détruite avec une population qui semble bien décédée elle aussi, et l'on attend désormais de savoir qu'est-ce que la cité mystique va devenir.


En tout cas, l'auteur continue aussi de développer un nouveau supporting cast pour le héros. Avec un nouveau personnage zarbi qui apparaît deux secondes vers la fin de l'épisode ainsi que Brenda et Kung-Fu Girl qui continuent d'être développées. Les deux filles sont des personnages de plus en plus attachantes et sont vraiment intéressantes à suivre. Déjà parce qu'elles font moins dans la déprime misérabiliste que leur ami et semble garder un peu de positivisme, ce qui les rend tout de suite plus sympathique. En outre, on apprend que Brenda est hyper balèze au combat. Je ne sais pas trop ce que c'est que ce délire (c'est qu'une journaliste normalement), mais bon, pourquoi pas, ça permet des scènes assez funs.


En tout cas l'intrigue avance, l'histoire commence à être bien installée. Il reste encore des zones d'ombres, notamment sur quels sont réellement les plans des vilains, y a t-il des liens entre les différents groupes de méchants, mais voilà, ça bouge. Le twist de fin est, en plus, assez intriguant et l'ajout à la mythologie d'Iron Fist que fait Kaare Andrews dans un flash-back est plutôt intéressant.
Côté dessins, c'est toujours très agréable. Faut juste que Kaare Andrews arrête d'écrire DEATH dans ses pages, ça fait un peu exagéré. Sinon, la mise en page reste maligne, les personnages sont toujours aussi vivants, les couleurs sont sympas et les gamins mignons.


A voir la suite de la série, mais je pense qu'on va franchement dans le bon sens et on risque d'arriver très vite, je l'espère en tout cas, dans la partie où Danny Brand se reprend en main. A moins qu'Andrews nous réserve une surprise... [7]


#6 [Septembre] Fin du premier arc de la série. Et même si Kaare Andrews a pleins d'idées, il y a un truc qui ne me convient pas dans cette série. Peut-être que c'est la totale réinvention de l'univers d'Iron Fist qui fait que je ne m'y retrouve plus ? Le fait que Danny Rand soit complètement absent et spectateur de ce qui se passe depuis le début de la série (et qu'il n'ait pas enfilé une seule fois son masque) ? Ou l'histoire elle-même à laquelle il manque un truc pour vraiment accrocher ? Je crois que j'ai dû mal avec le vilain bizarre à l'objectif mystérieux (qui est révélé à toute fin du numéro et ça ne me convainc pas franchement pour le moment)...


J'aime bien la galerie de personnages secondaires qui se développe. Je ne sais pas si y avait besoin de dégager tous les anciens pour que ces nouveaux personnages existent, mais en tout cas ils fonctionnent, ils sont attachants... Toutes les filles que croise Rand ont une certaine force en elles qui leur évite d'être totalement des greluches (même si la journaliste l'est un peu parfois). Et c'est à peu près le seul point positif du numéro, avec le découpage toujours bien pensé, et le dessin globalement bien dynamique et efficace.


Mais y a cette enveloppe de sombre, de mort, de violence, de sexe, de désespoir qui enveloppe la série et ce numéro et c'est peut-être ça qui est le vrai point faible de la série. Y a une espèce d'ambiance poisseuse bizarre qui n'arrive pas à être vraiment intéressante. Peut-être trop forcée...
Ce n'est pas une série mauvaise, mais j'attends beaucoup de la seconde moitié de la série, qui commencera en Novembre, pour me convaincre réellement de la pertinence de ce qu'essaye de faire Kaare Andrews. [6]


#7 [Décembre] Et c'est trois mois (!) après le précédent numéro qu'Iron Fist est de retour pour la seconde et dernière partie de l'histoire racontée, dessinée et colorisée par Kaare Andrews ! A la fin de la première partie, la série n'arrivait plus trop à convaincre, mais là l'auteur semble retrouver la forme car ce 7e épisode était pas mal du tout ! Déjà, on voit ENFIN Iron Fist en costume, chose qui n'était pas arrivée depuis le début de la série. Alors, oui, c'est dans un flash-back. Mais quand même !
A part ça, on appréciera de voir que Danny Rand n'est plus dépressif, ce qui est bien plus appréciable. Et on appréciera aussi l'enrichissement de la mythologie d'Iron Fist que fait l'auteur dans ce numéro et les allusions bienvenue aux précédents runs sur la série. Si j'ai encore du mal à voir ce que Andrews veut faire à New York, la partie dans les montagnes marche bien. Cette amie d'enfance retrouvée bien badass est intéressante, notamment pour sa force de caractère. On a là une nouvelle alliée bien sympa pour le héros, et j'espère qu'on la reverra à l'avenir (mais pour ça, il faudrait qu'elle ne meure pas d'ici la fin du run d'Andrews, qu'elle résiste aux guerres secrètes et au reboot et qu'un scénariste la trouve intéressante. Bref, c'est LOIN d'être gagné).
Donc voilà, un bon numéro d'Iron Fist, qui remet un peu en confiance pour la suite de la série, en espérant qu'Andrews ne parte pas trop en couille pour la fin de la série. J'ai surtout hâte de voir réellement là où il veut en venir, quel sera l'aboutissement de sa démarche, comment Danny Rand va ressortir de tout ça. [7]


#8 [Janvier] Iron Fist : The Living Weapon continue tranquillement sa seconde moitié d'histoire avec cet épisode qui est une étape assez inattendue dans le périple de Danny Rand mais qui se révèle plutôt sympathique et qui va surtout permettre de passer aux choses sérieuses pour les prochains numéros. Ah, et la dernière page du numéro fait vraiment plaisir.
Graphiquement, Kaare Andrews s'éclate dans ce numéro avec toute une partie dans un environnement en noir et blanc avec pour seules couleurs un léger gris pour certains ombrages et le brun des équipements métalliques de Rand. L'auteur se fait son délire à la Sin City et joue à fond sur les contrastes et c'est plutôt beau. En plus, c'est couplé à de grosses scènes d'action, et ce changement graphique est parfaitement justifié scénaristiquement.
Bon j'aimerais bien qu' Andrews fasse un peu moins dans le sombre torturé, mais bon, c'est le ton qu'il a choisit pour sa série, et elle est globalement pas désagréable. Ce numéro est en tout cas sympathique et donne bien envie de lire la suite. [7]


#9 [Février] Kaare Andrews approche tranquillement de la conclusion de son histoire d'Iron Fist qui, sans être aussi brillante que celle de Brubaker-Fraction-Aja il y a quelques années, reste tout de même sympathique. Les nouveaux personnages qui composent le supporting ont réussi à trouver leur place et l'exploration des motivations de Danny était quelque part intéressante. Et puis Andrews s'amuse toujours avec sa narration et montre un vrai talent pour représenter les scènes d'actions. Bon après l'histoire s'englue toujours dans son ton sombre, dark, tragique et je n'aime toujours pas le vilain principal. En outre Danny Rand continue d'être écrit de manière assez plate et pas très attachante, malheureusement. Mais bon, voilà, la lecture est plutôt sympathique et j'ai envie de voir la conclusion de toute cette histoire. [7]


#10 [Mars] On pouvait se demander comment Kaare Andrews avait fait pour sortir ce numéro moins d'un mois après le précédent. La réponse est simple, à grand coups de doubles pages et splash pages qui tabassent bien. Le combat face à the One est au cœur du numéro et Kaare Andrews s'en donne à coeur joie pour en délivrer tout la puissance. C'est ça qui fait vraiment la force de ce numéro, tout la force, l'énergie qui s'en dégage, et ça le rend vraiment très agréable à lire.
J'espère que le reste du final sera dans le même ordre d'idée, parce que dans ce cas, ce sera du tout bon. [8]


#11 [Avril] On approche de la fin de la série et ça se voit puisque Kaare Andrews met le paquet pour nous offrir un final tonitruant, et forcément c'est plutôt jouissif. La fin du précédent numéro avait vu débarquer un nouveau boss de fin, gigantesque, qui permet à Iron Fist d'envoyer le paquet, dans un affrontement où l'on sent les influences du côté over-the-top des shônen de baston japonais et ça part dans un délire franchement très appréciable. Certainement auront peut-être du mal avec le côté grandiloquent de ce combat (et de celui du numéro précédent), mais franchement, pour un comics de kung-fu, je pense que c'est plutôt logique de nous offrir de bonnes grosses bastons qui envoient (même si y a un côté n'importe quoi).


Bon numéro en tout cas, surtout qu'en parallèle le scénario avance de manière intéressante et j'ai hâte de voir comment Kaare Andrews va conclure son histoire et dans quel état il laissera l'univers du héros. Mais finalement, cette storyline aura été bien sympathique (sans atteindre les sommets du trio Brubaker - Fraction - Aja, faut pas déconner non plus), et ce malgré un ventre mou à la fin de la première partie. [8]


#12 [Mai] Et voilà ! La série Iron Fist de Kaare Andrews se termine avec ce 12e numéro. Les gros méchants ont été battus, mais il reste encore des choses à régler. Le devenir de K'un Lun, ce qui s'est passé à la toute fin du précédent numéro avec Pei et le mini Shou-Lao, la relation entre Brenda et Danny Rand... Relation qui prend un tournant assez inattendu et qui permet à Andrews de livrer une très belle séquence et de prendre le temps encore une fois de traiter des thèmes importants de son histoire. Le reste des sujets abordés (notamment dans ce que j'ai pu énumérer auparavant) sont intéressants eux aussi parce qu'ils n'offrent absolument pas un retour au statut quo originel mais le bouscule plutôt, tout en restant fidèle à l'esprit de la série et du personnage.


Finalement, Kaare Andrews aura livrée une histoire qui s'est totalement démarquée de ce qui avait été fait dans la série Immortal Iron Fist, mais qui aura su apporter d'autres éléments à la mythologie du personnage. Il y a vraiment de quoi faire pour le prochain scénariste rien qu'en mixant les éléments introduits par les deux séries. Et en lui-même, le récit raconté par Andrews au long de ces 12 numéros aura été plutôt sympathique. La première partie s'est un peu perdue sur la fin, s'enfonçant dans un espèce de grim & gritty un peu trop forcé et qui perdait en intérêt, mais il y a vraiment eu de très bonnes choses dans la seconde partie, notamment en terme de combats finaux explosifs. D'ailleurs, globalement, la partie graphique aura vraiment été très très bien tout au long de la série.


Donc voilà, très bon numéro final, rempli de choses intéressantes, pour une série qui aura été globalement sympathique. [8]

Créée

le 9 avr. 2014

Modifiée

le 19 août 2014

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arnonaud

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