Kick-Ass : The New Girl, tome 1 par Mister_Lag

De guerre lasse, Dave Lizewski a abandonné le masque et le costume de Kick-Ass. S’il combat toujours le crime, c’est au grand jour, puisqu’il s’est engagé dans la police. Qu’à cela ne tienne, d’autres sont prêts à reprendre le flambeau, puisqu’aucun super pouvoir n’est requis pour endosser le rôle du premier vrai super-héros de l’histoire. Cette fois, c’est une jeune femme qui s’y colle. Patience, G.I. tout droit revenue d’Afghanistan, n’a plus un sou pour élever sa fille, son mari loser bohème ayant tout juste quitté le domicile conjugal. Vient alors à Patience la lumineuse idée d’endosser la tenue vert et or pour braquer des mafieux. Quitte à voler de l’argent, autant prendre celui des pourris en les bastonnant avec toutes les techniques de combat et de guérilla qu’elle a apprises sur le terrain, qui y trouvera à redire ? Personne, sinon les mafieux concernés, qui, une fois remis de leur surprise, vont mener la vie dure à Patience, très dure même… C’est avec un grand plaisir que l’on retrouve aux commandes de cette nouvelle mini-série les créateurs historiques de Kick-Ass, Mark Millar et John Romita Jr. Millar ancre son récit dans ce qu’il faut bien appeler la « dure réalité », avec cette héroïne, véritable terreur sur le théâtre des opérations militaires, serveuse fauchée et mère célibataire dans le civil. « C’est pour ça qu’on se retrouve avec un milliardaire orange taré dans le bureau ovale ? », se demande-t-elle amèrement. Si l’on se souvient des questionnements adolescents du premier Kick-Ass, ce changement de paradigme montre à quel point Millar renouvelle le traitement de son personnage, et pas seulement en changeant de sexe. Aux crayons, Romita est irréprochable comme toujours, sachant comme personne allier violence graphique, dynamisme et élégance, avec un style plus crayonné que d’habitude, évolution dans son dessin ou fait de l’encreur, je ne saurais me prononcer. En dix ans, il y eu finalement peu de numéros de Kick-Ass, mais il faut plus s’en féliciter que le déplorer. En évitant de se lasser (et nous avec), de se répéter, les auteurs se ressourcent et se font désirer, faisant de chaque apparition de leur héros un petit événement, un régal à hauteur de la longue attente.

Mister_Lag
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le 30 oct. 2019

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7

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