J'aurais plutot dit que ça "remonte" ! hem...

Barbara doit gérer un nouvel "ennemi". Sa mère est de retour dans sa vie. Sans réelle explication, ni pourquoi. Comme si elle ne les avait pas quitté, son père, son frère et elle, des années auparavant, juste avant que James Jr. devienne officiellement un doux psychopathe. Le passé frappe à sa porte violemment. Mais pas seulement avec sa mère. Elle doit aussi faire face à homme tout droit sortie de son passé, un ancien allié du Joker, un homme capable de sourire pendant qu'elle agonise sur le sol, la colonne vertébrale détruite par une balle...

Gail Simone continue sa démarche et poursuis la tourmente de Barbara. D'abord avec sa mère, ensuite avec cet ancien allié du Joker auparavant anonyme tiré directement des pages de The Killing Joke d'Alan Moore, et enfin avec son frangin qui fait un chouette retour parmis les personnes libres... Pour le grand plaisir de sa famille. Mais tout ça bien sur en tout subtilité. Faut pas déconner ! Le tout devant une gallerie de vilain un peu moins anecdotique que précédemment.
Simone aime travailler au corps les relations de ses personnages. Les éprouver émotionnellement. On a déjà eu ça dans le premier tome. C'est parfois un peu too much. C'était d'ailleurs un des reproches que je faisais au titre. Outre le fait qu'il n'y avait plus Stéphanie Brown. Mais vu que je ne suis pas quelqu'un d'obsessionnel (enfin pas trop), je m'en remet. Tout comme du "miracle". J'ai oublié l'idée d'avoir une réponse un jour... Toujours est-il qu'ici, Barbara m'exaspère quand même vachement moins dans ses réactions. Certes, elle est toujours avec quelques doutes, mais ce n'est plus trop la cruche du premier tome. Ouf. L'évolution reste subtile, rassurez-vous, mais personnellement, je n'aurais pas pu continuer avec une Barbara geignarde à souhait.

De même, les vilains commencent à enfin à ressembler à quelques choses de sympa. En même temps, facile, elle pioche dans le passé pour les faire ressurgir, mais c'est bien utilisé et plutôt malin. En même temps, il aurait été dommage de ne pas se servir un jour de James Gordon Jr. ! Et bien sur, les relations entre les personnages restent malgré tout toujours le maître mot. Même avec les vilains qui utilisent aussi des relations pour avancer !
Il y a aussi ce Grotesque, nouveau vilain, qui porte bien son nom mais qui reste largement plus sympathique qu'un simple Mirror. Puis surtout, on ne s'attarde pas longtemps dessus. Les arcs sont assez court et le tout reste relativement fluide et intéressant.
Même l'épisode sur la Nuit des Hiboux est vraiment pas mal foutu, avec son lot d'enjeu et de tensions ! J'ai bien aimé.
Puis vient l'arc avec Knightfall, en 4 chapitre, qui donne son nom au titre du volume, qui fait hélas, un peu une redite de Mirror sur la forme, bien qu'on s'en éloigne assez dans le fond (et James Gordon Jr n'y ai pas étranger).
A noter aussi la présence du numéro #0 dans le volume pour des origines légèrement revisitées que j'ai trouvé, disons, convaincantes. Pas exceptionnelles, mais convaincantes. On s'en contentera.

Les dessins sont par contre vraiment chouette, surtout quand c'est Adrian Syaf, qui s'est amélioré depuis le premier tome. Ces remplaçant font suffisamment bien leur job pour ne pas trop laisser d'impression d'irrégularités.

En conclusion, un tome 2 qui vient un peu me réconcilier avec la demoiselle. C'est plus subtile, moins long, moins grossier, les personnages que la série évoque sont assez attachant. Bref, on s'en sort bien au final. Reste à savoir combien de temps ça va durer !