Dan Slott est attaché à Spider-Man depuis Big Time, publié en France dans les pages de Spider-Man 142 ; eh oui, le premier volume, bien avant que Panini Comics ne fasse un relaunch par an. Et c'est quand on se rend compte qu'on l'a lu qu'on est vieux, mais aussi qu'on a donné beaucoup d'argent à Marvel : grossièrement, l'auteur a commencé à tisser la toile de l'Araignée en 2010.


L'intrigue de Dan Slott aussi longue que riche en continuité,faite de causes et de conséquences, alors qu'il prend même l'habitude de rende hommage aux auteurs qui l'ont précédé. Prendre le train en marche n'est jamais une chose aisée, sauf cas exceptionnel comme pour le début de Superior Spider-Man - qui restait le point culminant d'un récit de longue haleine - ou le retour de Peter Parker, voire encore lorsqu'a commencé la période All-New, All-Different.


Pour autant, Panini Comics vend ce Spider-Man 1; sixième du nom, comme le point de départ idéal pour de nouveaux lecteurs. Effectivement, ce relaunch coïncide avec le début d'une nouvelle saga pour Slott : La Conspiration des Clones. Si vous êtes un habitué du Tisseur, ce nom vous rappelle forcément quelque chose, parce que c'est le genre d'event qui pointe le bout de son nez tous les 5-10 ans. Et c'est toujours un peu décevant. Mais là, Dan est aux manettes.


L'avantage, c'est que cet arc scénaristique semble se détacher en grande partie de La Saga des Clones. Le prologue qui sert de chapitre d'ouverture au magazine présente habilement le contexte dans lequel va se dérouler le drame et dévoile surtout l'état d'esprit de Peter Parker avant le début. Classique, efficace, traitant de la culpabilité du héros dont fait preuve le héros pour un acte qu'il n'a pas commis. Un point de départ sympa, mais qui s'appuie pleinement sur All-New Spider-Man 12.


La Conspiration des Clones est la suite directe d'Entre les morts et c'est tout autant brillant qu'émouvant. Mais il faut que tout le monde comprenne. Alors, après la deuxième partie du prologue, hommage au travail de Gerry Conway et John Romita Sr*, où Slott, épaulé par **Ron Frenz, se réapproprie un des traumatismes fondateurs de Spider-Man, on se tape un chapitre obligé de faire un résumé des épisodes précédents.


C'est pas nul et les dialogues signés par Christos Gage sont même plutôt intéressants. En plus, les dessins de Giusepe Camuncolli sont vraiment chouettes. Juste qu'après un tel chapitre d'introduction, on voulait en voir +, entrer dans le vif du sujet. Mais c'est le jeu du marché des comics : pour que le nouveau lecteur puisse parfois attraper le train qui roule déjà vachement vite, faut s'arrêter deux secondes et lui expliquer quels wagons il a ratés.


Passé cette métaphore douteuse arrive le dernier récit du magazine : les deux derniers chapitres de Spider-Man consacrés à Civil War II, concoctés par Brian Michael Bendis et Nico Leon. Du coup, dans un mag' censé être un point de départ, on a une conclusion d'arc. Bravo. Clairement, le gamin qui va s'acheter son premier Spider-Man chez le buraliste du coin va tout comprendre et même se dire "Oh et si j'achetais Civil War II ?!?. Ou pas.

Emmessem62
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Marvel Comics - MSM

Créée

le 4 juil. 2018

Critique lue 183 fois

Critique lue 183 fois

D'autres avis sur La Conspiration des Clones (1/5) - Spider-Man (Marvel France 6e série) , tome 1

Du même critique

Kin : Le Commencement
Emmessem62
1

Pilot

Critique originellement publiée sur le Journal d'Emmessem. Je ne sais pas quoi dire sur Kin : Le Commencement. Ca m'emmerde, parce que je l'ai vu en avant-première et j'aime bien rédiger un petit...

le 29 août 2018

12 j'aime

21

Meurtres au paradis
Emmessem62
8

Sherlock en Guadeloupe

Quand Meurtres au Paradis est arrivé sur France 2, la bande-annonce me rendait plus que sceptique. Je n'ai même pas regardé le premier épisode, pour moi il s'agissait d'une série policière classique,...

le 20 août 2013

12 j'aime

Flubber
Emmessem62
9

Le Génie et la Sirène

Robin Williams est le Professeur Philip Brainard. Ou l'inverse. On ne sait pas, on les confond tant le personnage ressemble à son interprète, ou du moins à l'image qu'on a de lui. Le personnage...

le 14 sept. 2015

4 j'aime