L'enfer de Dante.

Dante Alighieri est un jeune poète italien du XIVe siècle qui est amené par Virgile à visiter l'enfer, le purgatoire et enfin le paradis afin qu'il se rende compte par lui-même de la noirceur de l'âme humaine, notamment ses vices, ses tourments, ses pulsions, bref ce qu'il peut avoir de mauvais.

J'avais lu il y a pas mal de temps le poème éponyme de Dante Alighieri, et il faut dire que Go Nagai, qu'on n'attendait pas sur un tel registre, en a tiré une adaptation plutôt fidèle, même si quelques passages ont été coupés. Cela dit, on voit bien le chemin (de croix) que traverse Dante, qui croise plusieurs de ses connaissances décédées et tombées en enfer pour des fautes, et c'est sous un trait assez particulier.
Une fois encore, après Goldorak et Devil Man, l'auteur change de style, avec un dessin très réaliste, noirci par la représentation sombre de l'enfer, et seules quelques créatures nous rappellent Go Nagai. J'aime beaucoup ce dessin, mais il faut dire qu'on peu en être étouffé, car aussi pavé de bonnes intentions soit l'enfer, ça ne rigole pas des masses. Les diverses punitions subies par ces hommes (et femmes) nous sont montrés en détail, et tout comme le poème, sont découpées en divers cercles, le Cocyte, le purgatoire et le paradis.

C'est finalement l'odyssée de Dante, qui passe par tout les états, dont celui des sept péchés capitaux, qui nous est narré, lui qui n'a jamais pu se remettre de son amour Béatrice, et cette version de Go Naigai est très intéressante. On y voit son goût pour un bestiaire étrange (sa représentation de Cerbère), et de l'humanité mise à nue (dans tous les sens du terme) ; c'est très prenant.