La Page blanche par Plume
Ça faisait déjà quelques temps que je bavais devant cette BD et de plus en plus à la lecture des avis de mes comparses.
Finalement ce n'est pas un coup de cœur mais le plaisir a été plus qu'au rendez-vous !
Déjà c'est une sacrée BD, point de vue épaisseur on sait d'office qu'on va être gâtée, avoir le temps de s'installer et de savourer cette histoire. On est même limite plus près du roman graphique que de la BD si on se fie au nombre de pages.
Passée la très belle couverture on replonge tout de suite avec le trait si reconnaissable de Bagieu et sa colorisation marquée qu'on trouvait déjà dans Cadavre exquis et où l'ambiance sert de couleur de fond (personnellement j'aime beaucoup).
L'histoire en soi est plus banale, même si ponctuée de petites touches réalistes et humoristiques. Et pourtant on accroche bien, on veut le fin mot de l'histoire et découvrir ce qui a bien pu arriver à cette fille, Éloïse, et surtout qui elle est même si petit à petit on apprend à la connaître (en même temps qu'elle au final).
Je n'ai pas vraiment retrouvé la marque de Boulet au départ, mis à part peut-être dans cette pointe de mystère médical supposément impossible... et jusqu'à cette fin si étrange !
Je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir mais elle est perturbante il faut le dire. Pour moi elle s'est faite en deux temps : je me suis tout d'abord dit "et c'est tout ?" avec une pointe de déception, parce que cette fin n'était pas celle que j'attendais et puis ensuite, en y repensant, repensant encore (parce qu'on y repense pas mal hein au cas où tu n'aurais pas saisie la subtilité de ma répétition) cette fin un peu choc qui fait réfléchir elle n'est pas si mal ;)
En résumé : une alliance réussie, le duo Boulet-Bagieu nous offre une BD splendide qui sans être un coup de cœur (il s'en faut de peu) reste un moment de lecture très agréable et prenant.
Malgré son épaisseur elle se lit bien trop vite !