La Ville sans rue
6.9
La Ville sans rue

Manga de Junji Ito (2011)

Un recueil un peu à part puisque nous avons une sélection d'histoires dont l'élément principal est une ville/village ou un lieu géographique (à part la seconde histoire mais elle ne fait que 10 pages, sorte de bonus en plein milieu du recueil). N'attendez donc pas trop d'horreur viscérale de la part du maître Ito, on est ici dans le thème d'une population sous l'emprise de la malédiction de leur ville, et à part pour Spirale, ce n'est jamais propice aux délires horrifiques. C'est plutôt cohérent, c'est sur, mais le problème s'impose très vite : ça tourne en rond, c'est prévisible, c'est ennuyeux, et donc décevant.


Chacune de ces histoires auraient gagné à figurer sur un autre volume, et je regrette donc encore plus que cette anthologie ne reprenne pas les nouvelles de Junji Ito dans leur ordre de parution, plutôt que de les regrouper plus ou moins par thèmes. Résultat, on n'a pas envie de le relire une fois terminé. Dommage.


La ville sans rue :
Voici une histoire de...ville et d'occupants un peu dérangés. Il y a un problème dans le récit, on a l'impression que l'auteur a changé d'idée à mi-chemin, c'est un peu bordélique, et les idées ici resserviront plus tard,vous le verrez.


On a frolé la catastrophe :
C'est très court et ça ne repose que sur un tout petit suspens concernant la disparition d'un avion. Evidemment on voit venir la chute de l'histoire bien des pages à l'avance, mais ça a le mérite d'être ultra court.


La ville aux plans :
Une ville, deux étrangers, des plans, donc une histoire de perte, évidemment. Ajoutez à ça un trésor pour perturber le tout et vous pouvez déjà imaginer la fin. Pas désagréable, juste prévisible et sans saveur.


Le village aux sirènes :
Que de suspens pour une banale histoire de démon (oui, ce thème du démon vraiiiment trop usé). Un peu au dessus de la moyenne du manga, mais très très moyen malgré tout.


Le nouvel élève aux dons surnaturels :
Bon, si vous aimez le n'importe quoi, vous serez servis. Voici le pitch : un club de lycéens adeptes de paranormal, un nouveau au pouvoir aussi indéfini qu'inintéressant au premier abord, puis ça va loin, trop loin même pour se laisser prendre au jeu. Voilà, vous serez prévenus.
C'est également la seule histoire de ce volume à nous donner un tout petit peu d'horreur, mais vraiment un zeste.


Conclusion : Un volume très très dispensable, à n'acheter que pour compléter la collection.


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Mes autres critiques de la collection Junji Ito :


--> Opus précédent (#10) : La maison de poupées
http://www.senscritique.com/bd/La_maison_de_poupees/490603


--> Opus suivant : en cours

YynnkK
5
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Créée

le 9 mai 2015

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YynnkK

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