La fin des coccinelles - On dirait le sud, tome 2 par Avers

"On dirait le Sud" est tout d'abord un objet graphique exceptionnel, unique, où chaque détail est minitieusement peint, où la lumière, les ombres, les reflets sont rendus avec un soin extrême, où le mouvement lui-même trouve son expression, où les personnages ont une dimension à la fois réaliste et légérèment caricatural. "On dirait le Sud" est franchement un plaisir des yeux mais c'est aussi une histoire prenante, attachante. La chaleur de l'été 1976 est une véritable chape de plomb qui tient les esprits sous pression d'autant que les ouvriers, sur le qui-vive, devinent que leurs patrons leur préparent un coup de Trafalgar et les disparitions de petites filles reprennent malgré l'arrestation d'un présumé coupable. L'orage n'est pas loin. Au centre de l'histoire, un homme, syndicalyste respecté, est en pleine tergiversation, se questionnant sur le chemin à suivre : tout quitter avec sa maîtresse, partir avec l'argent de la trahison ou participer à la lutte sociale et revenir à une vie rangée voire ennuyeuse auprès de sa femme et de sa fille. Le récit tient à son ambiance et à ses personnages dont aucun n'est sans relief. Sa fin ouverte laisse au lecteur imaginer les suites et conséquences d'un choix volontaire ou imposé. Une belle réussite !
Avers
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 6 avr. 2013

Critique lue 161 fois

2 j'aime

Avers

Écrit par

Critique lue 161 fois

2

D'autres avis sur La fin des coccinelles - On dirait le sud, tome 2

Du même critique

Crève saucisse
Avers
8

Critique de Crève saucisse par Avers

Didier, boucher de son métier et amateur de bandes dessinées, aime sa femme, son fils, ses amis, ses clients, son petit commerce. Il perd cependant de sa sérénité le jour où il constate que sa femme...

le 20 janv. 2013

5 j'aime

Les Bradley
Avers
10

Critique de Les Bradley par Avers

Vivre en famille n'est pas une sinécure surtout chez les Bradley : Buddy, le fils aîné, a un long poil dans la main et son caractère très rentre-dedans n'apaise pas les relations, d'autant que ses...

le 19 juin 2012

5 j'aime

Piero
Avers
8

Critique de Piero par Avers

Edmond et Piero sont deux frères unis par la passion du dessin. Tous leurs jeux et toutes leurs promenades se font crayons et papiers à la main. Baudoin évoque la figure de son frère cadet, de santé...

le 20 janv. 2013

3 j'aime