Deux cent cinquante et quelque planches, dont trois ou quatre tout au plus m’ont fait rire : j’aime bien ce que fait Larcenet d’habitude, mais cette intégrale de La vie est courte m’a déçu. Le problème vient-il du coauteur ?
Le volume ne m’a pas navré, ni révolté : je ne chargerai pas la mule. Seulement, comment présenter à quelqu’un qui n’aurait pas lu l’album la veine du comique de La vie est courte ? Mon grand-père aimait trop l’humour noir pour que je puisse dire qu’elle se rattache à de l’humour de vieux, mais on s’en rapproche. Les deux comparaisons qui, me semble-t-il, donneraient une idée assez fidèle de ces gags, les rapprocheraient du Chat de Geluck ou des caricatures de n’importe quel quotidien régional – sans l’excuse de devoir être drôle chaque jour. Autrement dit, un comique extrêmement bénin, qui a le mérite d’éviter les blagues sur les belles-mères, les blondes et les étrangers, mais qui tombe tellement à plat que trois jours après avoir rendu le bouquin, je ne me souviens d’aucun trait d’humour précis.