C’est précédé d’une réputation assez sulfureuse que Sakurai Toshifumi débarque en France avec son Ladyboys vs Yakuzas. Connu pour ses
« mangas reportages » sur les maisons de prostitution japonaise, l’auteur est fidèle à sa réputation à travers ce manga diffusé par Akata. Très crue, l’histoire est celle d’un jeune yakuza transformé en transsexuel par son patron après qu’il a couché avec sa femme et sa fille. Envoyé sur une île prison où sont parqués d’autres yakuzas particulièrement dangereux, il devra survivre en tant que femme dans cet univers hostile où la frustration sexuelle culmine.
Décalée, noire et fondamentalement perverse, cette série rejoint la collection « WTF?! » d’Akata, qui compte déjà deux titres — Le Geek, sa blonde et l’assassin et Magical Girl of the End — et dont l’objectif est de promouvoir des titres subversifs, genre assez peu représenté en France mais plutôt vivace au Japon. Une initiative bienvenue, qui ne manquera pas de se heurter à la critique : tout survival manga évoquant le viol et la prédation sexuelle a en effet toutes les raisons de se voir stigmatisé si on le prend au premier degré.