J'aime bien les chats mais je crois que je préfère les chiens. Le chien qui m'a le plus marqué, c'est Ruben (ma mère m'a dit qu'elle aime bien le peintre Rubens et que c'est de là que son nom vient). On l'a eu quand j'avais 7 ou 8 ans. On en avait eu d'autres avant mais le seul dont je me souvienne c'est Falkor (nommé ainsi en hommage à "The neverending story") ; j'ai la flemme de chercher la marque (ou race), mais c'est le genre de gros poilu avec les poils devant les yeux : un jour il courait dans ma direction, il 'ma pas vu à cause de ses poils il m'a littéralement propulsé dans les airs, j'ai fait une pirouette et j'ai atterri sur mon mon cul avant de pleurer. Je crois que c'est pour ça que je me souviens si bien de lui, je n'ai d'ailleurs pas d'autres souvenirs si ce n'est peut-être sa forte odeur dès qu'il se prenait la pluie (plus que d'autres chiens). Ruben, j'ai eu la chance de l'avoir à un âge dont on garde davantage de souvenir et de le garder tout au long de mon adolescence. Je n'ai jamais été très sociable, j'ai bien sûr eu des amis partout où je suis allé, mais pas beaucoup et puis j'ai toujours été casanier, du coup, mon chien est très vite devenu mon meilleur ami. N'allez pas croire que je passais des heures avec lui. J'ai connu la gameboy puis les nintendos et c'est donc avec ce genre d'activité que j'occupais mes journées (ou encore la télé et les bds). Mais quand j'allais jouer dans le jardin, Ruben était mon fidèle compagnon. Je me souviens que j'aimais bien le serrer contre moi et que cette pratique est restée jusqu'à sa mort. Et lui aussi devait bien aimer parce qu'il faisait des 'hummmmm'. Je me souviens qu'il avait des gros boutons qui poussaient sous les yeux. Au bout d'un moment il finissait par les arracher d'un coup de patte, ça repoussait regonflait jusqu'à ce que ça le démange trop à nouveau et ainsi de suite. Je me souviens aussi de la fois où il 'ma mordu : mon père le brossait, il m'a demandé à moi, alors que je n'avais que 13 ans, de le maintenir... mon père l'a blessé avec le peigne métallique, le chien s'est retourné vers moi et m'a attrapé à la main pour aussitôt me relâcher. J'ai encore la cicatrice. Je me souviens aussi de la période où je m'exhibais dans mon jardin, je l'avais enfermé dans son enclos, j'étais seul, j'étais à poil dans la pelouse, puis j'ai entendu un claquement, mon chien avait réussi à ouvrir la porte sans doute mal fermée, il m'a alors rejoint en un éclair, j'ai à peine eu le temps de me relever, il m'a reniflé les parties avant que je puisse m'éclipser... par le suite je n'ai plus pris le risque de passer à poil devant lui (je l'ai toujours suspecté d'être gay, ce qui n'est pas un problème en soi, mais comme il ne contrôlait pas bien ses pulsions). Sacré Ruben ! Je me souviens aussi de ses derniers jours. Il est mort à l'aube de ses 17ans. IL avait considérablement maigri dans ses derniers jours, il avait du mal à se lever. Un soir, je l'ai entendu pleurer depuis son enclos dehors. Je suis allez voir. Il était couché dans le tuyau d'arrosage et il semblait éprouver des difficultés à se relever. Je l'ai encouragé à me rejoindre, je voyais qu'il avait trop de mal à se relever. J'ai essayé de le soulever mais il m'a bien fait comprendre qu'il n'appréciait pas que je le touche (peut-être que je faisais pire que mal). J'ai fini par aller prévenir mon père qui était couché (il était 1h00 du matin), il est allé le voir, il l'a soulevé d'un coup, mon chien ne lui a rien dit puis est allé se mettre dans sa niche et mon père au lit. Avant de monter il 'ma dit qu'il était bien vieux. Le week-end suivant (la semaine je logeais à Bruxelles pour mes études), Ruben n'était plus là... mes parents l'avaient fait piquer sans me prévenir. J'étais un peu choqué. Ils m'ont dit l'avoir enterré au fond du jardin. Je me suis rendu là, sans doute la première fois de ma vie que j'ai eu envie de me recueillir. J'y suis retourné régulièrement les années qui suivirent. Aujourd'hui encore, quand je passe devant l'endroit, j'ai une petite pensée pour lui. Je me souviendrai toujours des câlins qu'on faisait et de ses 'huuuummmmmmmm'.


Ce tome 7 est une réussite, comme toujours. Geluck garde le même rythme, le même graphisme, la même qualité. C'est drôle, c'est malin. C'est chouette. Bref, un bon album qui n'apporte rien de plus que les précédents mais qui a le mérite de faire rire.

Fatpooper
7
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le 10 juin 2016

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Fatpooper

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