Le Pantin sans visage
7.4
Le Pantin sans visage

BD (divers) (2011)

Dans un monde régi par "le marionnettiste", le seul à avoir une "bouche", un vieil homme épris de liberté crée un pantin sans visage et lui donne sa vie. Le fond de l'histoire est un sujet qui me tient à coeur... Mais le traitement est perturbant, quoi que très poétique. L'absence de bouche, ultra-symbolique, met l'accent sur le fait que dans ce monde on ne peut exprimer qui on est. Qu'est-ce que concevoir la liberté si on ne peut pas "le dire" ? ça va loin...


Tout est dans les dessins, très sombres, juste éclairé par quelques touches de couleurs vives, la fleur "de feu", les fées, le papillon. Chaque chapitre est précédé d'un petit texte explicatif.
J'ai beaucoup aimé l'objet-livre en lui même, les dessins sont magnifiques, très expressifs, il faut prendre son temps pour en comprendre le déroulement, ce n'est pas un livre qui se lit vite, contrairement à ce que pourrait laisser penser l'absence totale de texte.


Cependant, je l'ai lu en écoutant le cd, et ce côté-là de l'affaire ne m'a pas convaincue, ce n'est pas un coup de coeur...
J'aurais apprécié que toutes les chansons aient un texte clair (pour celles qui ont un texte) (ou écrit quelque part), deux d'entre elle sont chantées avec une voix trafiquée, on ne comprend strictement rien au texte, et deux autres sont en anglais. Déjà qu'on ne comprend pas tout ce qui est dit dans les chansons en français, sur 10 morceaux ça fait beaucoup de choses incompréhensibles.


Bref, ce serait 10/10 pour le livre, et 4/10 pour le cd, d'autant que je n'adhère pas forcément à cette bande son (le début est très sympa et harmonieux mais ça se gâte assez vite, de mon point de vue, les choses dissonantes ça me vrille les oreilles, je conçois que ça appuie certains passages durs dans la bd, mais si ça dure trop longtemps ça use.)
Je ressors de cette lecture/écouture (mdr !) pas totalement convaincue par le concept, du coup.
Alors que si je n'avais eu que le livre, j'aurais sans doute mis 10 étoiles.

Créée

le 27 mars 2018

Critique lue 28 fois

Valerie Tatooa

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