A croquer à pleines dents

Bon, Robert Kirkman et moi, c'est un longue histoire; des débuts de "Walking Dead" aux prémices d'Invincible, j'ai pas encore raté grand chose venant de lui. Disons juste que j'aime à m'intéresser à ses oeuvres de longue durée. Il m'était donc obligatoirede terminer à lire son run sur "Marvel zombies"; run très court, mais run quand même.

Et autant vous dire que ça clôture très bien sa période Marvel. Parce que "Le goût de la mort", c'est un sans faute; bon, c'est pas non plus un chef-d'oeuvre, mais c'est quand même suffisament excellent pour se trouver juste en dessous de la note maximale. Pas parfait, je le reconnais, mais d'un haut niveau quand même.

Premièrement, les dessins sont géniaux, et foutrement bien détaillés; le mec s'en donne à coeur joie pour illustrer ses tripailles volantes et ces coeurs déchirés avec allégresse, rendant un résultat fait de viscères et de cadavres émasculés. Et c'est paradoxal : comment un tel carnage peut-il être si joli à voir? Faut-il être un double psychopathe pour apprécier les planches du comic en question? Non, faut juste savoir reconnaître le talent quand on l'a face à nos yeux.

Ensuite, faut quand même dire que l'écriture envoit du lourd; l'association de Mark Millar et Robert Kirkman envoie la pattée au canard ( j'te dis pas c'qu'ils se prend dans la gueule, cet Howard ), formant ce gene d'union tout particulier d'où s'échappe une forte saveur de génie narratif. Le ton immoral est fortement appuyé, tout comme le présence fortement pertinente d'un humour déchirant, ainsi que d'une amère ironie. En bref, "Marvel Zombies", c'est la frappe, et ce n'est pas ce "Goût de la mort" qui me fera dire le contraire.