Ce troisième tome de "La Licorne" occupe une place particulière dans la série à mes yeux. Parce qu'alors que les deux premiers faisaient la part belle aux ambiances nocturnes, celui-ci commence en plein jour, avec une explosion de couleurs et de lumières, ainsi qu'une grande variété dans les ambiances, pour un véritable chef-d'oeuvre esthétique. Parce qu'après avoir visité Paris et Milan, c'est cette fois-ci à Venise que nos amis médecins se rendent, ville à la saveur toute particulière et très bien rendue, comme dans la superbe page 9. Et enfin, parce que le bestiaire des primordiaux est étendu avec superbe, dépassant même de très loin la qualité des représentations de personnages humains, d'autant que les deux dernières pages de l'album laissent penser qu'Anthony Jean a, comme beaucoup d'autres auteurs, de la peine à dessiner les visages féminins de façon réussie.
Reste donc à savoir si le dernier album va finir en prolongation inutile ou en apogée de cette belle série. Pour celui-ci, en tout cas, je signe !