Troisième et dernière aventure en tant que mercenaires pour Buck Danny et ses deux compères, Tumbler et Tuckson. Rescapés du trafic du terrible Bronstein qui, servant une obscure major pétrolière ne s'est pas avoué vaincu, nos trois camarades attendent le moyen de retourner aux USA dont ils étaient sortis en parfaite illégalité. Rien n'est simple et harcelés par des assassins, ceux-ci se retrouvent à se présenter chez l'émir local afin d'y proposer leurs services. 


À l'entrée, intrigues de Cour et de salon, méfiance à l'égard de tout le monde chez l'Emir, ne pouvant demander l'aides des anglais et de leur police du désert pour lutter contre les rebelles locaux visant le pétrole, faute de quoi, l'ingérence britannique dans les affaires internes de l'émirat ne manquerait pas d'amener des compagnies pétrolières britanniques trop heureuses de rafler l'exploitation aux autres soutenant les révoltés des montagnes (on suppose donc que BP s'opposerait à Texaco...). Puis vient le plat de résistance, le recrutement de nos trois américains de service, défenseurs de la veuve et de l'orphelin chargés de monter une aviation de fortune à partir d'un cimetière d'avions abandonnés par les alliés à la fin de la seconde guerre mondiale (l'on rappellera que l'on se situe peu après sa fin, un an au maximum).

Reconnaissance aériennes, mitraillages de rebelles (qui en guise de dessert finiront par tous se massacrer entre eux et avec les vilains intrigants du régime), destructions d'avions de transport lors d'une tentative d'assaut aéroporté et lutte contre le feu, pas mal mais un peu faible malgré tout, l'on aurait aimé voir une aviation rebelle, fut-elle aussi squelettique que celle de l'Emir (parce que trois appareil c'est à peine une patrouille donc à aviation, aviations et demi, au fond). Tous les pilotes américains au chômage ne sont pas des Buck Danny, il y a aussi des Slim Holden et des gens encore moins recommandables. En fait cette trilogie était une aventure qui aurait mieux convenu à ce personnage récurrent et trop peu développé.

Néanmoins "Les gangsters du pétrole" n'en demeure pas moins une bonne aventure qui se respecte même si les limites de Buck Danny apparaissent déjà et les coups vicelards sont presque immanquablement réservés à Tumbler et Tuckson (dont le début de la curée au Dakota désarmé, massacre facile et trop peu relevé par l'absence de menace, il faut en convenir).

Fermeture du rideau pour Danny le mercenaire, un environnement qui ne lui convenait décidément pas, qui en sortira pourtant plein aux as, as qui finiront dans un prototype d'avion à réaction pour le salut de la patrie car tel Saint François, Danny ne peut se permettre d'être riche, ni même ses amis.
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le 30 août 2011

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