Super Médiocrité

Le second tome des Guerres Secrètes est une sacrée déception. Alors qu'il nous promettait monts et merveilles, le résultat final n'est que médiocrité. Banal comme pas possible, pas spécialement bien écrit et porté par des centaines et des centaines de facilités scénaristiques ( tellement que c'en devient vraiment lourd, à force ), on peine à trouver ce qui est vraiment bon dans tout cela.

Certes, il y a de l'action, des combats à grande échelle, mais cela ne fait pas tout.

Tant d'incohérences et de deus ex machina du pauvre, donc, qui terminent de détruire l'intensité d'une oeuvre déjà affaiblie par ses erreurs du tome précédent. Reste à citer l'histoire d'amour désastreuse entre Colossus et Sjaji ( ou quelque chose comme ça ), qui s'ouvrait sur un triangle amoureux ( avec la Torche ) avant de se terminer de manière bâclée et ridicule, pour ne finir qu'en une amourette mal branlée et non maîtrisée.

De plus, l'écriture s'avère, par bien des aspects, terriblement ringarde; voir les personnages livrer leurs pensées à l'oral, c'est un peu too much. On n'est pas plus dans les années 50, les gars; certes, Fatalis s'en amuse, et c'était très bien vu, mais il n'empêche que le reste des personnages ne s'en explique jamais, continuant de parler tout seul à tout bout de chant.

Au niveau des dessins, je n'ai rien à redire, même si je m'amuse secrètement de la tour "d'au moins 300 km" de haut de Fatalis, et des gros soucis d'échelle qu'elle entraîne. Sinon c'est très bon, avec des personnages bien représentés, des combats propres, lisibles et intéressants, ainsi que des double pages ( rares mais plaisantes ) qui font leur taf.

En conclusion, faut-il vraiment lire "Les Guerres Secrètes"? Meh. Pour tout fan de comics et de Marvel, c'est un tournant dans leur histoire; premier crossover, arrivée du costume noir de Spider-man. En somme, c'est une date importante dans l'univers Marvel. Après, si vous ne voulez qu'une grande qualité globale, je ne saurai que vous conseiller autre chose : imparfait, cet évènement ne brille ni par sa finesse, ni par son écriture. Dommage, on me l'a souvent vanté.