Les Royaumes du Nord retrouvent leur souveraineté sous Melchior et Oubrerie

Critique et extraits: http://branchesculture.wordpress.com/2015/08/13/les-royaumes-du-nord-tome-2-melchior-oubrerie/


Dans cet été chaud, Stéphane Melchior nous amène une deuxième dose de vent polaire. Boosté par un Fauve d’Angoulême fort mérité, le tandem nous offre la suite de son adaptation des Royaumes du nord de Philip Pullman avec un deuxième tome toujours plus prenant. Après la mise en place, nous voilà dans le feu (ou le froid) de l’action.


Après ses glaçantes découvertes londoniennes, Lyra a pris la mer sous la protection de John Faa et des Gitans des Mers. Direction le Grand Nord pour mieux découvrir ce qui se trame avec les nombreux enfants enlevés mystérieusement par les Enfourneurs. Lyra, qui ne sait pas encore qu’elle est l’élue sans laquelle ses amis mourront tous, joue son va-tout pour sauver son ami Roger et retrouver son père, Lord Asriel, emprisonné.


Et sur la route du nord, de rencontres en rencontres, la voilà qui s’allie avec des sorcières mais aussi l’intrépide et invulnérable Yorek Byrnison, l’ours renégat du peuple panserbjorn. Un allié indispensable dans la lutte qui s’engage avec le Conseil d’Oblation dirigé par l’horrible Mme Coutler. L’aventure se fait de plus en plus dangereuse quand chaque pas peut mener au traquenard dans ces terres rendues hostiles.


Des aurores boréales, un continent de neiges à perte de vue, des décors dantesques et des personnages de plus en plus intéressants, pas de doute, ce tome 2 nous fait entrer dans le vif du sujet. Et dans cette aventure, les deux auteurs arrivent une nouvelle fois à glisser leur identité et leur vision sur les écrits de Pullman, pour mieux faire communion des deux arts littéraires. Il y a notamment cette note d’humour appréciable (comme l’évasion de Yorek Byrnison rendue très comique par la virtuosité du trait d’Oubrerie) qui nuance la noirceur de cette histoire tout sauf guillerette.


Et si pour tous ces personnages, l’heure est grave; les auteurs, bien aidés par un format long de 74 planches, parviennent aussi à prendre leur temps pour faire profiter le lecteur des décors majestueux qu’ils ont créés (la 24ème planche est un trésor, sans dialogue mais avec une telle intensité du voyage).


Bien équilibré, riche en péripétie, ce deuxième tome ne déçoit en rien les attentes élevées à la sortie du premier tome. Comme quoi, même au départ d’un « remake », une oeuvre soignée et modernisée peut faire des étincelles! C’est le cas ici, avec plus encore que des étincelles, un véritable feu d’artifice et de neige. Et nous voilà à rêver que le duo (aidé aux couleurs remarquables par Philippe Bruno) adapte l’entièreté du triptyque de Pullman.

Alexis_Seny
9
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le 13 août 2015

Critique lue 259 fois

Alexis Seny

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