Ant-Man est sur les écrans. Pour les connaisseurs il s'agit du deuxième Ant-Man, Scott Lang. Le premier est aussi dans le film, joué par Michael Douglas, le nommé Hak Pym. C'est un des premiers personnages a avoir eu sa propre série, publiée dans un magazine appelé Tales to Astonish. Une référence y est faite dans le film d'ailleurs. Il sera aussi un des fondateurs des Avengers ! Tout cela dans les années 60. Bon dans le film cela n'a plus rien à voir mais bon du coup on a droit à une adaptation au sens plein du terme. Qu'en est-il donc dans le récit originelle de notre ami homme-fourmi ?



Genèse du "tiny avenger"



Il s'agit d'un scientifique, comme souvent dans cet univers, qui trouve un sérum qui permet de rétrécir, plus tard nommé particules Pym. Puis dans ce même volume il deviendra aussi Giant-Man et aura une équipière nommée la Guêpe. Nous y reviendrons. Il n'a pas de pouvoirs en propre et à l'instar d'Ironman créé ses propres équipements, comme sa combinaison ou un casque pour communiquer avec les fourmis. La manière de raconter est ancienne et on nous décrit l'action alors qu'elle se déroule au même moment dans la vignette. On peut facilement trouver le processus redondant à notre époque. De plus les vignettes se suivent et ont évidemment la même taille. Au moment de l'écriture on n'avait pas encore inventé les doubles pages de folie pour montrer des combats sauvages entre super …mmh… personnes.
Pourtant le charme désuet et le côté étonnement moderne des certaines répliques pourra séduire le lecteur en recherche d'une manière de raconter bien différente des dernière moutures du personnage.



Sa partenaire a du piquant (je n'ai pas pu résister à la faire)



La Guêpe est d'abord reléguée à un rôle de "princesse à sauver" mais devient rapidement une véritable alliée avec son caractère trempé, ses bons mots qui tournent toujours autour de l'amour ou de la sexualité. Il y une sorte de forme avant-gardiste de la future femme assumée, qui vote et qui a son propre compte en banque. C'est même elle qui critique les clichés de la béé, tout comme les discours des méchants quand ils s'échappent en fin d'épisode ! En parlant de recul et d'auto-critique, ils sont présents à travers les commentaires des simples humains spectateurs des actions héroïques ou de l'opinion donnée à propos de la science-fiction. Etrange de le voir dans une bande dessiné qui voit le monde en noir et blanc avec la liberté d'un côté et … les méchants rouges de l'autre ! C'est pourtant le cas.



De la politique simpliste



Le côté qui fera le plus sourire, ou le plus peur, c'est l'anticommunisme primaire, le même que l'on trouve à la même époque chez les Quatre Fantastiques. A partir du moment ou les super-héros ont des pouvoirs leur premier réflexe est de le mettre au service de l'Oncle Sam et contre les méchants rouges !
En revanche certains ennemis hors communistes sont très drôles comme l'Homme-Toupie ou Tête d'Œuf.


En résumé un recueil pour fans ou pour ceux qui souhaitent se dépayser en lisant les histoires imaginatives d'un scientifique devenu fourmi.

Fiuza
7
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le 5 août 2015

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