John Constantine est une sorte d'extraterrestre parmi l'univers des magiciens. Il est intègre, complètement fataliste mais bigrement efficace. Son humour noir donne du piment aux magnifiques dessins de ce collectif. J'ai beaucoup apprécié la maquette à l'ancienne, la noirceur de l'encre de chine rendant l'univers plus réaliste, plus sombre et surtout, plus infernal.
On progresse ainsi dans une sorte d'enfer de Dante, plein de scénarios très différents qui ne tombent pas dans la répétition. Ceci est très appéciable, bien écrit. Les dialogues sortent vraiment de l'ordinaire des comics banals. C'est une oeuvre décalée, fourmissant de références subtiles, qui ne se saborde jamais dans l'incompréhension ni dans la prise de position.
En tous cas, John Constantine nous fait du bien mais surtout nous veut du bien. Sa verve tranchante, son incontournable cigarette au bec, son regard de travers, son trench coat piquent notre curiosité, réveillant ce sentiment de rébellion apocalyptique tapi en nous.
Cette série écrite par Mike Carey est donc une très belle découverte.
Infernalement vôtre.