Perfect World, tome 9 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Me voilà au neuvième tome de la série, à trois tomes de la fin. On peut dire qu’après s’être tourné autour un bon moment, le duo a enfin réussi à se trouver. Mais maintenant, pour Itsuki, il devient important d’avoir la bénédiction de son beau-père et c’est loin d’être gagné. Celui-ci a vraiment du mal à accepter car il superpose sa situation à celle d’Itsuki. Pourtant, les choses finiront peut-être par s’arranger pour le mieux, car Itsuki est désormais aussi têtu que lui concernant Kawana. La mère est laissée en retrait pour bien se concentrer sur le père, après tout, elle est du genre suiveuse donc elle n’a aucune réelle opposition envers cette relation.

Le tome nous plonge directement vers la première confrontation entre les deux hommes qui vont être aussi têtu l’un que l’autre. Bien évidemment, le père commence par se braquer, ne souhaitant même pas écouter Itsuki, preuve d’une première faiblesse de sa part. Refuser la conversation ou de le connaître, c’est admettre qu’il pourrait changer d’avis après tout. Itsuki continue donc de lui rendre visite régulièrement, ce qui inquiète un peu Kawana, car ça le fatigue. Toutefois, il continu et Kawana admet qu’elle aimerait bien qu’il réussisse car elle a toujours été proche de son père, le voir réagir ainsi lui fait donc mal. Elle finit même par raconter un souvenir à Itsuki qui lui donne une idée pour faire bouger un peu les choses et ça fonctionne. Enfin, pas au premier coup d’œil, puisque le père finit par lui avouer ses sentiments, son inquiétude concernant sa fille et leur avenir à tous les deux. Etant dans une situation assez similaire à Itsuki, il pense qu’il ne saura pas être là comme il le faut pour sa fille. Ses paroles auront l’effet d’un coup de massue et brisera un peu le moral du jeune homme. Alors qu’il peut enfin retourner chez lui, le père essaie de marcher seul et s’effondre, visiblement, sa situation vient de grandement se détériorée… Au bord de la fin de vie, sans doute dans un coma, Kawana est en larme à son chevet. Elle déboule alors tout ce qu’elle a sur le cœur, le fait qu’elle ne souhaite pas qu’il parte avant d’avoir pu lui parler. Le père l’entend et s’aperçoit qu’Itsuki l’épaule très bien dans ce moment difficile, ce sera pour lui le déclic final qu’il fallait.

Sans doute par méconnaissance et par peur, il avait peur que sa fille est une trop lourde charge à supporter. Après tout, le conjoint est souvent le premier aidant d’une personne handicapée, sur ça, il a raison, même si sa réaction reste extrême (car à ce compte-là, il n’a qu’à divorcer de sa propre femme au lieu de l’épuiser). Toutefois, et je pense qu’il est bon de le rappeler, le handicap peut frapper chacun de nous et ce, à n’importe quel moment de notre vie. Il ne suffit pas de grand-chose, un accident dont on est victime pour cela. Ainsi, je trouve ça un peu expéditif de toujours condamner (professionnellement parlant, comme dans la sphère privée/intime), une personne qui l’est déjà. Cette personne est déjà passée par la phase la plus difficile, l’acceptation et l’entraînement pour être autonome, la partie la plus difficile physiquement et moralement. Comme on a aussi tendance à bien se rabaisser, malheureusement, j’ai presque envie de dire que si Itsuki indique vouloir quelque chose, c’est qu’il le veut. Il y a bien peu de chance qu’ils finissent par quitter Kawana ou qu’il la rende malheureuse, comme pourrait le faire un valide… Il a la tête sur les épaules, connait ses limites et surtout, il a un très bon travail, je ne vois pas ce qu’on peut lui demander de plus. Surtout que les parents vont évoquer le fait de prendre une aide à domicile, chose qu’Itsuki et Kawana peuvent aussi avoir pour la décharger un peu. J’imagine que le père n’avait pas connaissance de cette partie et pensait que c’était les proches qui étaient en charge, mais ça, c’est juste parce qu’il est têtu…

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