A ma grande surprise, le second tome de Southern Bastards mettait une pause dans l’intrigue de Jason Aaron et Jason Latour afin de nous présenter, correctement et en détail, le coach Euless Boss ! Une belle pourriture, qui même avec un passé trouble et douloureux, ne peux trouver grâce à nos yeux. Un pourri reste un pourri, et avec le temps, le coach Boss a eu le temps de bien, bien mûrir…


Comme si les faits n’avaient jamais existé, personne, dans la petite ville de Craw County, n’ose évoquer le meurtre de Earl Tubb par le coach Euless Boss… Pourtant, les habitants s’apprêtent à accueillir sa traditionnelle fête des anciens élèves, et avec elle la vingtième rencontre des Runnin’ Rebs contre l’équipe de Wetumpka. Un match dont le coach se voit, comme tous les ans, déjà vainqueur. Mais comment fera-t-il sans son mentor et bras droit, Ol’Big, mort d’une balle dans la bouche ?
(Contient les épisodes #9 à 14)


Mais le cours des choses doit reprendre, et une certaine Bertha va bientôt se présenter en ville ! La fille d’Earl Tubb arrive à Craw County, depuis l’Afghanistan ou elle était soldat, pour dire un dernier au revoir à son père, qui vient d’être mis en Terre. Si elle connaît l’hostilité que le sud peut avoir avec les gens de couleurs, elle va tomber de haut dès son arrivée dans la maison de son père. Surtout, les événements vont la pousser à s’intéresser sur les véritables circonstances du décès de son papa !


De son côté, Euless Boss est confronté au décès de son mentor, de son père de substitution, Big. L’aveugle, n’en pouvant plus des agissements, des actes de coach Boss a fini par se tirer une balle dans la bouche. Au bout de nombreuses années à se taire, la culpabilité était sans doute trop lourde.
A quelques jours d’une rencontre décisive pour les Runnin’ Rebs, le coach Boss est bien décidé à faire passer la mort de Big pour un meurtre commandité par le staff ou les joueurs de Wetumpka. Au shérif de faire en sorte que cela se passe ainsi, et que les « responsables » soient arrêtés !


Quand on y regarde de plus près, il ne se passe pas énormément de choses pour six épisodes. En effet, Jason Aaron continuant son travail sur les personnages. Nous avons, avec ce tome, un épisode sur le shérif. Un autre personnage trahi, détruit par le coach Boss et qui se retrouve bloqué dans une vie qu’il déteste, dont il se fout totalement !
Nous avons le droit, ensuite, également à un chapitre, dérangeant et malsain, sur Esaw, l’un des hommes de main de coach Boss. Et s’il y a une chose à retenir, c’est qu’il est complètement taré, peut-être encore plus dangereux que le coach Boss lui-même !
Nous plongeons enfin au cœur de la forêt, pour une faire la rencontre de Boone, un homme silencieux, mystérieux, croyant et adepte d’une justice expéditive, implacable et où il est juge et bourreau en même temps !


Avec Southern Bastards, et cette succession de portraits tous plus tristes, sinistres les uns que les autres, on se rend compte, qu’à l’instar de Scalped, Craw County semble n’avoir perdu toute trace d’espoir comme à Prairie Rose. Les personnages ne font que subir, l’espoir ne leur est pas permis, tout est sale, flétri et mauvais. Il ne reste rien à sauver…


Encore une fois, les dessins de Jason Latour, bien que je ne sois pas totalement fan, sont absolument parfait pour ce genre de récit. Violence, peine, violence, mort, violence, haine. Tout est dur et sombre ! Les dessins de Latour sont durs et sombres !


Bref, ce troisième tome de Southern Bastards met à jour une triste réalité ! Craw County est une ville maudite, la lumière n’y arrive plus, l’espoir s’en est envolé ! Que reste-t-il à tous ses habitants ? Rien à par survivre comme ils le peuvent jusqu’à leur mort !

Romain_Bouvet
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le 7 déc. 2016

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Romain Bouvet

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