Bestial et sanglant

Cela faisait longtemps que je ne m'étais plus plongé dans l'univers de Southern Bastard. A un tel point qu'il a fallu que je relise les deux premiers volets avant de découvrir ce Retour au bercail, un troisième opus sorti il y a cinq ans déjà.

Maintenant que tout le contexte de l'histoire m'est revenu, cette partie de l'histoire répond largement aux attentes. Le Boss, tout-puissant au sein de ce patelin du Sud des Etats-Unis, sent toutefois sa toute-puissance petit à petit lui échapper. Entre la perte d'un personnage important dans sa vie et le retour dans le final de cette histoire de la fille d'un mec que le Boss s'est justement occupé, le quatrième volet s'annonce explosif.

Celui-ci l'est déjà. L'hémoglobine continue à couler à flots. Tous subissent l'influence du Boss que ce soit de manière directe ou indirecte, du haut de l'échelle jusqu'au fond du panier. Mais les temps changent. D'ailleurs, l'équipe de football connait une raclée comme elle n'en a plus connue depuis longtemps... Et on est fan de foot dans ce patelin.

L'histoire sent vraiment la puanteur du Sud profond, des rednecks qui règlent les conflits à leurs manières et qui glorifient toujours le drapeau sécessionniste.

Au niveau des dessins, je ne suis habituellement pas un grand fan des comics mais je dois reconnaître que Southern Bastards parvient à me toucher, notamment grâce à sa palette de couleur rouge, rappelant évidemment en permanence le sang.

L'ensemble me semble très réussi et me donne l'envie de plonger dans un quatrième tome qu'il me tarde de découvrir.