La vie romancée, et beaucoup trop écrite et détaillée de Rosa Luxemburg... L'auteur souhaite tellement marteler ses idées et faire rentrer dans toutes les têtes que Rosa était un génie que c'est rappelé à chaque phrase, chaque page, en longueur et avec des tirades tellements longues qu'on est souvent plus proche d'un roman illustré que d'une BD. Par ailleurs, le récit surchargé n'est pas assez clair, puisque, en sus, le bouquin renvoie à 50 notes de bas de page.
Plus complexe qu'un Nietzsche pour ce qui n'est finalement qu'une histoire de la construction de l'internationale socialiste du point de vue de l'un de ses acteurs, minoritaire mais féminin donc à la mode.
L'idée classique de la petite histoire qui raconte la grande reste tout de même globalement efficace bien que très partiale et l'on retrouve quelques beaux dessins. La page du buffle roumain en fin d'ouvrage est à ce titre saisissante mais dommage que l'on ne trouve que trop rarement cette intensité.